Il faut mettre rapidement un terme aux turbulences qui agitent notre cyclisme

Décidément, notre cyclisme ne peut guère se passer de turbulences qui loin de le booster concourent plutôt à freiner son développement, à hypothéquer son nécessaire progrès.

Après des épisodes malsains et répétés relevant de la tricherie à travers le phénomène du dopage et autres confrontations comme celle par exemple des conditions de l’admission dans le peloton guadeloupéen de coureurs étrangers, le voici confronté aujourd’hui à une grosse opposition qui ne veut pas dire son nom.
En réalité, on est au fait d’une véritable lutte pour le pouvoir afin de conquérir la direction du Comité régional de cyclisme, un an avant les prochaines échéances pour le renouvellement de cette institution. Et le principal mobile de cette con-frontation tient nous semble-t-il dans ce contentieux tenace entre le président actuel opposé à l’ouverture à tous vents de la présence de coureurs étrangers dans nos équi-pes de club le temps d’une compétition et certains dirigeants de clubs dont ceux-ci précisément reposent sur cette présence.
Comme pour la Martinique où l’arrivée de Defontis à la tête du cyclisme de ce pays a correspondu à un réel progrès de cette discipline, nous avons pensé que le fait que le nouveau président de notre Comité soit un récent ancien cycliste ayant eu une longue carrière, allait naturellement contribuer à autant.
On peut être sincèrement déçu, car les choses semblent réellement clivées. Autant nous pouvons comprendre parce que réellement justifié le mouvement revendicatif pour la révision de la grille des prix de la part des compétiteurs, autant, nous ne pouvons pas soutenir ce manque de responsabilité et de respect y compris des dirigeants qui conduisent jusqu’à l’annulation d’une compétition telle que celle organisée régulièrement par le Conseil départemental.
En espérant que la raison l’emporte, nous répétons ici ce qui est essentiel et c’est pour toutes les parties : le progrès réel de notre cyclisme passe par la totale restructuration d’au moins une dizaine de clubs en parfaite liaison avec la direction du Comité dont le rôle principal doit être l’aide à celle-ci. Il s’agit principalement d’aller régulièrement dans les clubs pour promouvoir la politique sportive sur la base de laquelle on a été élu. Il faut aider les clubs à disposer de véritables cadres sportifs, compétents, à être en mesure de renouveler en permanence surtout chez les jeunes catégories son personnel cycliste, à travailler à une réelle formation à la base tandis que le perfectionnement sera réservé aux cadres sportifs du Comité. Pour pouvoir le faire, il faut qu’il règne un climat de concorde, un climat apaisé, l’entente plutôt que la division.