L’association des Jeunes de Saint-Félix en lice dans une émission sur France 3

La troupe de danse de l''Association des Jeunes de Saint-Félix (AJSF) au Gosier a participé à l’émission le «Grand Concours des régions» autour des danses et musiques folkloriques, organisé et diffusé en mai sur France 3. Ils terminent fièrement à la 4e place et ont représenté avec honneur la culture gwoka de l’île papillon.

Ils étaient dix troupes amateurs et 300 danseurs, sur la scène du Royal Palace, à Kirrwiller, en Alsace, venus de toute la France pour participer à la 2e édition du «Grand Concours des régions : Quelle sera la meilleure danse folklorique de France 2023 ?» Une équipe guadeloupéenne est en lice ; le ballet K''mrod de l''AJSF. «Nous avons eu cette chance de représenter les Dom-Tom dans une compétition culturelle et ce fut un réel plaisir. Toute la troupe s’est donnée à 1000% pour présenter un spectacle de danse gwoka, notre identité guadeloupéenne» confie Sandra Mathias, chorégraphe au sein de l’AJSF.
UNE ASSOCIATION ANCRÉE DANS LA VIE LOCALE
L’association ASJF, basée à Saint-Félix et présidée par Jocelyn Martial, a fêté récemment ses 45 ans d’activité. Une belle longévité pour une association qui promeut la danse et notamment la danse gwoka depuis sa création. «Elle est inscrite dans nos gênes et nous nous attelons à la transmettre au plus grand nombre. Moi-même j’ai débuté à l’âge de 6 ans et, depuis plus de 25 ans, elle m’accompagne dans ma vie» explique Sandra Mathias. L’ASJF accueille ainsi deux écoles de danse (enfant et adulte) et propose également diverses autres activités sportives, sociales et culturelles. «Notre champ d’action est vaste. Pétanque, volley, foot, accueil de loisirs, cours d’informatique et couture, l’association est riche de ressources et est impliquée quotidiennement dans la vie locale des Guadeloupéens. Au fil des années, nous avons tissé un réseau de partenaires fidèles qui nous soutiennent dans notre développement et lors de nos événements locaux», ajoute-t-elle.
En 2013, l’ASJF crée une troupe de danse, K’mrod, issue de l’école de danse, pour partir à la découverte de différents festivals internationaux de danse. «Nous faisons partie du CIOFF (Conseil international des organisations de festivals de folklore et d''arts traditionnels) et nous sommes invités, chaque année, à performer lors de manifestations aux quatre coins du monde. Pérou, Sardaigne, nous avons eu la chance de voyager et c’est toujours un vrai plaisir. Cette année, nous irons avec la troupe des enfants à Espelette en juillet. C’est, de nouveau, une belle opportunité de diffuser la culture du gwoka au-delà de nos frontières».
L’ÉMISSION DE FRANCE 3,
UN NOUVEAU CHALLENGE
En début d’année, l’ASJF a répondu à un appel à candidature pour participer à l’émission de France 3 qui met en lumière les danses traditionnelles. «Nous avons postulé avec amusement et sans grande attente. La production a été convaincue et nous a donné son feu vert. Nous étions ravis, puis nous avons réalisé la masse de travail que cela allait nécessiter. Il fallait créer de nouveaux tableaux rapidement pour l’enregistrement de l’émission. Or, le planning était déjà bien avancé avec la préparation du carnaval… Nous avons été un peu pris de cours mais nous avons trouvé le temps et l’énergie de proposer de nouveaux spectacles !». Ainsi, les membres de la troupe ont choisi le morceau Tombé lévé sizé pour accompagner leurs chorégraphies. «Cela nous a semblé évident de présenter la danse gwoka sur de la musique locale et, surtout, de diffuser un message de transmission et de combativité dans nos pas. Nous sommes fiers de notre archipel, nous nous sommes toujours relevés face aux aléas et nous voulions rester fidèles à notre authenticité, tout en sortant du doudouisme... Le gwoka fait partie intégrante de notre histoire, tout autant que la biguine et nous devons continuer de l’enseigner à la jeunesse». Puis, la troupe K’mrod se rend en Alsace en février (pour une diffusion en mai). «Nous avons été largement soutenus par nos sponsors et heureusement car rien n’était pris en charge par la production de France 3... C’est un réel coût pour une association, il faut le savoir. De plus, le rythme des répétitions a été très soutenu et le tournage fut express ! Mais l’expérience est bien belle et bien là ! On a découvert l’envers du décor d’une émission de télé et nous avons aussi pu échanger avec d’autres groupes de danses de l’Hexagone. C’était éreintant mais aussi très intéressant. La troupe a été assidue et nous avons reçu de nombreuses félicitations lors de la diffusion. Cela a fait chaud au coeur ! C’est une belle 4e place !» assure Sandra Mathias. «Nous retenons que la danse nous fait vivre des choses extraordinaires et qu’elle peut ouvrir de nombreuses portes par la suite !».