Et le monde va changer !

Il n’y a pas si longtemps, c’était le 26 juillet 2007, le président de la République française, Nicolas Sarkozy, en visite officielle en Afrique, prétendant exprimer une pensée originale écrite par son conseiller Henri Guaino, autre grand prédateur capitaliste, déclara à Dakar capitale du Sénégal : «Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain, n’est pas assez entré dans l’histoire».
C’est ce même Nicolas Sarkozy poussé par son arrogance coloniale et impériale qui déclencha quelques années plus tard, en 2011, une guerre injustifiée et destructrice contre l’Etat lybien, persuadé qu’en assassinant le leader de la Révolution Mouammar Kadhafi, il allait imposer à l’Afrique sa vision de l’histoire.
Il doit certainement «se le gratter», là où il est actuellement planqué, en vivant en direct l’engagement dans l’action de la jeunesse africaine qui s’attaque sur tout le continent aux mécanismes du néocolonialisme et aux instruments de l’exploitation capitaliste.
L’Afrique qui est le berceau de l’humanité se réveil et se hisse en première ligne pour écrire avec tous les peuples une nouvelle page de l’histoire du monde.
On est bien loin aujourd’hui de ces déclarations prétentieuses sur la fin de l’histoire et de la lutte des classes, des pontifes d’un capitalisme décadent qui croyait, après la chute des pays du camp socialiste en Europe, avoir gagné la gouvernance unipolaire du monde.
Nous assistons à une grande bascule du rapport des forces à l’échelle mondiale. L’hégémonie du capitalisme mondialisé à atteint ses limites. L’organisation du monde semble changer dans le sens des intérêts des peuples et d’une nouvelle humanité.
L’Afrique berceau de l’humanité sera le siège dans quelques jours du plus grand Forum mondial, le 15e Sommet des BRICS qui se réunira du 22 au 25 août à Johannesburg en Afrique du Sud.
Les BRICS qui désigne le groupe des pays formé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud portent aujourd’hui l’espérance d’un monde multipolaire voulu par les pays dits émergents et notamment par les pays du Sud.
A l’agenda de ce sommet sont inscrits des questions fondamentales : le multilatéralisme progressiste, une réforme de la gouvernance mondiale, la promotion d’un environnement de paix et de développement, les institutions de financement du développement.
Il nous parait évident que l’Afrique sera le centre névralgique du nouvel ordre mondial qui se dessine avec ce 15e Sommet des BRICS qui a déjà reçu plus de 34 réponses de participation parmi les 64 chefs d’Etat invités et 23 pays parmi lesquels plusieurs pays africains ont soumis leur demande d’adhésion.
Dans ce même discours de Dakar, le président Nicolas Sarkozy sur un ton persifleur avait glissé : «J’invite l’Afrique à puiser en elle l’énergie, la force, l’envie, la volonté d’écouter et d’épouser sa propre histoire».
Pensait-il à l’histoire qui est en train de s’écrire en ce moment ? Sûrement pas ! Eh pan sur son bec !