La roue tourne et l’espoir renaît !

Avant de perdre la face aux yeux du monde, la France qui se veut défenseur des droits de l’homme et du citoyen gagnerait à se débarrasser de cette gestion coloniale qui détruit l’économie locale des dernières colonies françaises.

Il y a des pensées et des mots qui choquent, qui créent un électrochoc comme ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy, l’ancien président français, lorsqu’il a affirmé au cours de son passage à Dakar au Sénégal que «l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire». Parlant ainsi, l’ancien président français a dégoupillé la grenade.
Qu’en est-il aujourd’hui avec le réveil des pays d’Afrique, anciennement colonisés par la France, qui demandent des comptes à tous ceux qui ont pillé leurs richesses et qui ont placé au pouvoir des présidents fantôches pour défendre leurs intérêts ?
Comme le recommandaient autrefois les parents à leurs enfants : «Avan ou palé, touné lang-aw sèt fwa an bouch aw». Cette recommandation préventive, d’une cuisante actualité, devrait servir de leçon à Nicolas Sarkozy et à ses autres alliés néocolonisateurs qui se comportent pareil dans les pays d’Afrique.
Depuis cette fâcheuse déclaration pleine de condescendance, certains peuples africains ont décidé de ne plus être la risée du monde et ont donc décidé de passer un bon coup de balai pour mettre en déroute le néocolonialisme. Certains pays africains ont décidé d’oser la reconquête de leur pleine souveraineté en rejetant la politique néocoloniale de tous ces pays occidentaux. Ils se sont engagés dans la marche qui mène vers la libération totale de leur pays.
La guerre des pays occidentaux menée contre la Russie pour sauver l’Ukraine a redistribué les cartes pour la construction d’un autre ordre mondial. La roue tourne doucement mais sûrement.
Avant de perdre la face aux yeux du monde, la France qui se veut défenseur des droits de l’homme et du citoyen gagnerait à se débarrasser de cette gestion coloniale qui détruit l’économie locale des dernières colonies françaises.
Ce sont des pays qui ont tout pour réussir et pourtant, qui connaissent d’énormes difficultés de développement. Cette situation est liée au mode de développement mise en place dans ces pays, qui ne prennent pas en compte leur réalité. Toutes les décisions qui sont prises, le sont, d’abord dans l’intérêt de la capitale par de jeunes technocrates qui n’ont jamais mis les pieds dans ces territoires.
L’avenir de ces dernières colonies dépend pleinement de la capacité des Guadeloupéens de tous bords confondus, de tous ceux qui constituent les forces vives de ces territoires à s’entendre et à se rassembler, pour amorcer le changement qualitatif indispensable pour gagner cette émancipation si convoitée.