Grand succès sportif et populaire du Tour cycliste de la Guadeloupe

Oui ce fut un très beau tour, avec un beau vainqueur, Benjamin Le Ny un très «gros cube» d’après internet possédant la tête et les jambes dès le plus jeune âge puisqu’il fut champion de France cadet et champion d’Europe junior par équipe en VTT.

Les rideaux sont tombés sur la 72e édition du Tour cy-cliste international de la Guade-loupe. Comme les précédentes, elle aura tenu ses promesses tant au niveau des performances sportives des compétiteurs qui s’y étaient engagés, qu’à celui de l’enthousiasme qu’elle a suscité auprès de la foule de spectateurs toujours nombreuse à les encourager. Nous nous devons également de saluer comme le font nombre de cyclistes invités, la qualité de son organisation.
Oui ce fut un très beau tour, avec un beau vainqueur, Benjamin Le Ny un très «gros cube» d’après internet possédant la tête et les jambes dès le plus jeune âge puisqu’il fut champion de France cadet et champion d’Europe junior par équipe en VTT.
Et puis, pour atténuer la surprise de ses performances sur route, tous ceux qui s’intéressent au vélo de compétition savent qu’aujourd’hui dans le cyclisme moderne la plupart des meilleurs routiers viennent souvent du VTT et parfois de la piste. Des déclarations trop nombreuses, inopportunes et sans retenue ont célébré la solidarité guadeloupéenne là où les Vendéens ont fait le boulot au nom de l’intérêt commun sans souffler mot.
Même si les organes de presse ne se priveront pas de livrer à chaud leurs commentaires et autres analyses parfois dithyrambiques de leurs journalistes, les dirigeants de notre cyclisme, ses techniciens devront donner du temps à la réflexion pour tirer les enseignements les plus justes et les plus appropriés de cette compétition pour le progrès de notre cyclisme.
Cela leur permettrait alors de considérer une sorte d’inadéquation entre l’absence dans les compétitions d’un seul jour dans la saison de courses dépassant les 180 km par exemple alors qu’à l’occasion du Tour, durant les 9 jours, il est proposé aux coureurs pratiquement 5 étapes autour des 160 km.
De même qu’ils devraient plancher sur le fait que sans le recrutement étranger il y a peu de clubs pouvant aligner 6 coureurs pour constituer une équipe à l’occasion du Tour d’autant que les alliances de clubs y sont désormais interdites.
Et c’est là que le bât blesse depuis trop longtemps déjà. Mais là où cela devient dramatique, c’est quand on choisit la voie de la facilité. A la place d’un travail patient, obstiné et rigoureux dans chacun de nos clubs pour construire une équipe digne de ce nom, pour promotionner réellement notre cyclisme sur la base d’un projet pour lequel on s’efforce de trouver les moyens en ressources humaines, techniques et financières, on préfère recruter des coureurs extra muros qui prétend-on, participent au progrès de la discipline.
Même s’il faut observer que dans l’ensemble, le comportement de nos meilleurs coureurs a été, toute proportion gardée satisfaisant, trop de nos jeunes qui montraient des potentiels élevés n’ont pas réalisé les promesses qu’ils affichaient d’accéder à un meilleur niveau. C’est l’un des enjeux sinon le principal qui doit être, avec la réelle restructuration des clubs, la principale préoccupation de nos dirigeants.