Journée paysanne
Lors de la «Journée paysanne» organisée à Caféïère Petit-Bourg, un bilan avait été fait des luttes menées en particulier par l’UPG et les patriotes pour la sauvegarde des terres.
Après madame Minatchy, Harry Broussillon et Rosan Mounien, Harchimède de l’INRAE avait longuement insisté (chiffres et tableaux à l’appui) sur notre devoir de vigilance à l’endroit de la préservation des terres agricoles si nous voulions accéder ou approcher l’autosuffisance alimentaire, préoccupation de tous les pays. Rappelons que c’était l’époque ou un projet de golf à Petit-Bourg se heurtait à l’opposition farouche d’une bonne partie du monde agricole.
Après avoir écouté les doléances des participants à cette journée, nous avons faits remarquer au nom des «Nouvelles-Etincelles» que tous nos combats seraient vains, si nos terres notre littoral, nos forêts, notre espace maritime continuaient à être gérées non pas par nous guadeloupéens mais par des organismes de l’Etat français (DAP…) dont nous ne pouvons contrôler ni les projets, ni les compétences, ni les diplômes de ces fonctionnaires venant presque tous de France. Pour illustrer nos propos, nous avons présenté le cas de deux jeunes femmes dès les années 2000 étaient rentrées au pays avec des compétences et des expériences de haut niveau dans le domaine de la biodiversité et de la mer (en milieu tropical) et qui n’avaient pas vu leur demande acceptée sous des prétextes douteux. Tout cela, bien entendu, pouvant être prouvé.
Aujourd’hui, le combat que mène le LCDM, nous permet de voir l’étendue du désastre. Bravo à cette association dont le combat est essentiel, car un peuple sans terre est un peuple en «sursis» en danger de mort.
Les maires des communes devraient être heureux que des citoyens de la société civile s’investissent dans ce combat car eux les maires sont très occupés, on le voit. Il y a des médailles à mettre au cou des sportifs, les miss et mister à féliciter et à embrasser, les diplômés à récompenser, le préfet à accompagner lors des fêtes nationales.
Il y a aussi la visite aux centenaires (à ce propos, ils devraient penser à laisser la parole aux ingénieurs et techniciens constructeurs de ces ouvrages). Ils n’ont donc pas le temps ces maires d’accompagner les ouvriers, les paysans, le peuple lors de revendications concernant le travail, la vie chère, l’installation des jeunes agriculteurs, le chlordécone, etc.
Ils n’ont donc pas le temps ces maires d’accompagner les ouvriers, les paysans, le peuple lors de revendications concernant le travail, la vie chère, l’installation des jeunes agriculteurs, le chlordécone, etc.
C’est donc pour cela que nous disons aux compatriotes gardez votre maire si vous l’aimez, mais pour la politique, la vraie, la sauvegarde du pays, la vision de l’avenir dans un monde qui change grande vitesse, pour la résolution des graves problèmes qui gangrènent notre société, pour notre ouverture au monde, notre intégration à la Caraïbe, notre con-nexion à l’Afrique qui émerge avec ses immenses richesses, pour assainir notre pays et éviter les îlots «d’apartheïd» qui nous menacent. Un devoir impérieux nous commande de faire confiance et de voter dans le futur pour les patriotes autonomistes ou indépendantistes, ceux qui sont décidés à sortir la Guade-loupe de ce carcan colonial qui n’a que trop duré.
Après le Mali, le Burkina-Fasso, le Niger parviendra-t-il à se débarrasser de son dictateur ? Nous le souhaitons, nous les Afros-descendants car nous savons comme le répétait Omotoundé que lorsque l’Afrique sera libérée et respectée, nous le serons aussi «par ricochet».
Cette Afrique, francophone qui pas à pas, dans des révolutions qu’elle veut tranquille et sans effusion de sang, récupère ses mines d’or, de diamant, de lithium, d’uranium, de gaz naturel, de pétrole, ses ports, ses fleuves navigables, ses forêts.
Cette Afrique nous permet de ne pas nous oublier, ni Haïti, ni les «dits départements et territoires d’outre-mer» dans nos désirs d’émancipation en ce XXIe siècle.
Alors, oui, soutenons les révolutions de ces jeunes militaires, conscients de leur devoir envers leur peuple.