Hommage du Secrétaire général du PCG à Jean-Pierre Sainton

Jean-Pierre simplicité, humilité, sincérité, disponibilité et engagement

Le décès brutal de Jean-Pierre Sainton a été un véritable choc et provoque une émotion unanime et justifiée d, e de tous ceux qui l’ont connu, collaboré et lutté avec lui au cours de ses longues années d’engagement dans la vie politique, sociale et culturelle du pays.
Jean-Pierre a été incontestablement une personnalité marquante de l’histoire de notre pays dans la dernière période, un diffuseur de connaissance pour faire grandir les consciences.
Il ne s’est pas servi du pays, mais a servi son pays en mettant à disposition de son peuple, il laisse l’image d’un militant lucide, engagé loyalement dans le combat ininterrompu pour l’émancipation humaine, un homme juste et profondément respectueux des idées et de la personnalité des autres.
Jean-Pierre Sainton était un militant de l’émancipation de la Guadeloupe, un homme qui se caractérisait par sa simplicité, son accessibilité, son humilité.
Il n’y avait pas plusieurs Sainton, d’un côté le militant nationaliste et de l’autre l’universitaire, mais un homme entier et sincère qui n’a jamais caché ou triché avec ses convictions et qui ne changeait pas de teinte comme le caméléon en fonction de son auditoire.
Jean-Pierre Sainton, un homme d’idéal, sincère et engagé qui a mis à la disposition de son pays et de son peuple ses compétences, sa connaissance et son éclairage, assumant ainsi pleinement sa fonction d’intellectuel guadeloupéen.
Homme d’idéal et de conviction, assumant ses positions, Jean-Pierre Sainton n’a jamais eu la posture de donneurs de leçons, il s’est toujours appliqué à délivrer ses analyses, en les étayant du sceau de la rigueur du chercheur et de la pédagogie du professeur.
Homme de convictions, il acceptait l’échange, la différence, la controverse, et n’a jamais versé dans l’anticommunisme primaire. Le Parti Communiste Guadeloupéen, loue sa rigueur et son honnêteté intellectuelle, il salue son important apport en ayant permis, par ses travaux personnels de donner à la Guadeloupe de mieux connaître et de s’approprier le combat, la pensée et le projet politique de Rosan Girard et par ses travaux d’équipe l’histoire et civilisation de la Caraïbe.
Je veux en cette circonstance douloureuse rendre hommage à un condisciple de classe primaire à Capesterre, un camarade de l’AGEG à la résidence universitaire de Nanterre, pour sa sincérité, son humilité, sa disponibilité, son engagement.
A toi frère guadeloupéen avec lequel je partageais le même combat pour la décolonisation de notre pays et l’émancipation du peuple guadeloupéen, je te rappelle ta dédicace : «Nou monté riyvè-la pou bennyè adan la konésans ! Konnèt pou konprann ! Konnèt é sav ! Sav pou fè… pas tini pou fè».
A Juliette et à tes enfants, Fos é solidarité à pawti kominis gwadloupéyin !
Félix, Alain Flémin