Le salut du pays passe par une vision commune et non multidirectionnelle

Ce ne sont pas des projets de société qui manquent, mais plutôt le courage de ceux qui nous dirigent pour engager la démarche unitaire qui conduira les Guadeloupéens à la pleine responsabilité.

Il y a un proverbe qui dit : «Tous les chemins mènent à Rome». Dans le cas de la Guadeloupe, ce n’est pas vérifié. Hasard de calendrier ou pas, à la veille de chaque échéance électorale, des idées neuves jaillissent et des initiatives sont prises sur l’échiquier politique guadeloupéen.
Au début du mois, nous avons assistés en Guadeloupe à l’installation du Comité Local UTI-LES (Ultramarins, territoires, indépendants, liberté, écologie, solidarité) par son président, Bertrand Plancher et à la rentrée parlementaire du groupe LIOT (Liberté, indépendant, outre-mer, territoire) avec en invité, le ministre de l’Outre-mer Gérald Darmanin.
Le groupe LIOT se veut le premier défenseur des territoires dits «outre-mer» à l’Assemblée nationale française. C’est une démarche qui va à contresens des aspirations à la responsabilité et à la dignité qui s’expriment dans le pays.
Le moment est venu pour les organisations politiques guadeloupéennes de se mettre ensemble pour décider de l’avenir du pays.
Ce ne sont pas des projets de société qui manquent, mais plutôt le courage de ceux qui nous dirigent pour engager la démarche unitaire qui conduira les Guadeloupéens à la pleine responsabilité.
Il nous plaît de rappeler ici quelques étapes où les Guadeloupéens se sont mis ensemble pour penser l’avenir de leur pays :
- Le Front Antillo-Guyanais pour l’Autonomie créé à Paris en 1963
- Le Front pour l’Autonomie constitué en 1964 par le PCG, le GONG, le Progrès social et des personnalités.
- La convention de Morne-Rouge (Martinique) pour l’Autonomie en 1971, signée par les organisations politiques anticolonialistes, syndicales de classe, de masse démocratique de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion.
- Le Comité permanent de la gauche (PCG-Fédération socialiste-progressiste) en 1974 pour un pouvoir guadeloupéen.
- Les Etats généraux du peuple guadeloupéen en 1990.
- La première proposition de loi portant l''évolution statutaire de la Guadeloupe, rédigée par les juristes communistes et le Comité central du PCG, qui sont les seuls à pouvoir revendiquer la paternité, déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale sous le n° 1550 en juin 1989.
- Le projet de Collectivité nouvelle de Guadeloupe élaboré par le CRI (Collectif de résistance à l’intégration) composé du PCG, de l’UPLG, du MPGI, de l’Union et Résistance rendu public en décembre 1992.
- La déclaration de Basse-Terre du 1er décembre 1999.
- La délibération du Conseil général sur le rapport Malo, le 17 décembre 1999.
- La création du Comité de suivi pour un projet guadeloupéen le 30 juin 2000 au Conseil régional de Guade-loupe avec Objectif-Guade-loupe, PCG, UPLG, KLNG, Mouvman Gwadloupéyen, RPR, Loi naturelle.
- Les Assises guadeloupéennes pour le développement économique, social, culturel, les FPAC…
Qu’ont-ils fait de tous ces projets ? Nous ne sommes plus à l’heure de la réflexion, car elle est déjà acquise, maintenant, il faut passer à l’acte.