Ophély Mézino, une reine de beauté aux multiples facettes
Ravissante, élancée et solaire, le mannequin guadeloupéen Ophély Mézino excelle aussi bien dans les concours de beauté que sur les podiums de mode. Depuis son titre de Miss Guadeloupe en 2018, elle transforme toutes les opportunités en réussites et impose doucement son style et sa voix. Fière de ses origines, elle brandit les couleurs de l’Outre-mer dans chacun de ses projets.
C’est la rentrée des classes.
st-elle chargée pour vous ?
Oui et quel plaisir qu’elle le soit ! Je reviens d’un «été» palpitant passé en Guadeloupe et j’en suis plus que ravie. Qu’est-ce que j’apprécie de retrouver cet archipel et y croiser toute cette énergie positive de la part d’une jeunesse impliquée dans le développement de son territoire ! J’ai déjà hâte de revenir mais, avant cela, je dois aussi me concentrer sur mes projets à Paris. Depuis mes 16 ans, je travaille en tant que mannequin photo et c’est une vraie passion. Il y a une grosse part d’incertitude dans ce métier qui impose une certaine hygiène de vie mais je veux continuer sur ma lancée. En parallèle, je m''attelle également à créer du contenu vidéo pour des mar-ques, des marques premium que je sélectionne et qui souhaitent collaborer avec moi. J’aime partager avec ma communauté de l’information autour de la mode, du lifestyle et des voyages. J’aime ce rythme soutenu que signifie la rentrée avec tous les événements qui se profilent car je suis animée par tellement de choses !
Dites-nous en plus
En toute honnêteté, j’aimerais vraiment m’ouvrir au monde du cinéma ! Je sors d’un stage de théâtre au cours Florent et ça m’a tellement plu... Je me suis sentie à ma place dans un univers qui reste très fermé. Surtout quand on vient des «Outre-mer» où tout nous paraît inaccessible et lointain. J’ai déjà pu faire des courtes apparitions dans une série et un long-métrage et cela Cm’a conforté dans mon choix de m’orienter dans cette voie. J’aime interpréter des rôles, me mettre dans la peau de personnages totalement divers et je suis un vrai clown ! Le fait d’avoir des parents malentendants a décuplé mes capacités à transmettre des émotions par le visage et la gestuelle et ça m’a aussi donné cette force de me lancer dans des projets qui ne semblaient pas acquis d’avance. Je ne veux pas seulement être un physique et je n’ai plus peur de le dire. Je sens que j’évolue et que je muris. Mes envies vont donc aller de pair.
Et indépendamment du cinéma,
lesquelles sont-elles ?
J’ai eu la chance de vivre des expériences incroyables grâce à mes titres (1ère dauphine Miss France 2019, 1ère dauphine Miss Monde 2019) et d’être l’ambassadrice de la France à travers le monde. Ce sont des moments inoubliables mais également des accélérateurs de vie. Grâce à cela et de par mon vécu personnel, je suis devenue très vite adulte et j’ai appris à repousser mes limites. Aujourd’hui, je suis alignée avec mes choix et avec l’image que je représente, une femme à l’aise dans ses baskets qui n’a pas peur d’oser et qui est prête à relever de nouveaux challenges. J''aime-rais diffuser cet état d’esprit au plus grand nombre. Je ressens le besoin d’élever ma voix sur des sujets qui me tiennent à coeur. D’évoquer ainsi mon lien avec la surdité de mes parents et les responsabilités que cela incombe mais aussi parler du harcèlement, du racis-me et des moqueries. Je ne veux rien m’interdire.
Quelle portée peuvent avoir vos mots auprès de la jeunesse guadeloupéenne ?
Le fait d’avoir été Miss Guadeloupe m’a fait ouvrir les yeux sur l’importance de ce concours pour les Guadeloupéens et sur la fierté inébranlable qu’ils portent à leur Miss. Vous êtes soutenu par tout un pays, par toute une culture et je pense que cette «pression» m’a transcendée. Clémence Botino et Indira Ampiot ont dû certainement ressentir la même chose ! Nous avons toujours eu de belles Miss mais il est clair que ces dernières années les filles font de très beaux résultats. En effet, le comité s’est davantage structuré et les filles s’inscrivent davantage. C’est un cycle vertueux que nous devons entretenir. A mon échelle, je suis toujours enthousiaste à l’idée de mettre en avant les «Outre-mer», que ce soit la Guadeloupe ou La Réunion (où je suis née). La génération 90-2000 souhaite implanter des projets novateurs dans l’archipel. Nous devons les soutenir, nous les influenceurs, mais également les collectivités et les politiques. Que ce soit par le biais de salaires décents, de formations adaptées… Durant les congés «d’été», j’ai ressenti une telle connexion et une telle volonté de bien faire de la part de la jeunesse que je souhaite désormais m’inscrire avec eux sur le long terme dans cette vague de projection positive.