Haïti : Un projet de résolution autorisant une «Mission multinationale de soutien à la sécurité» à l’étude au Conseil de sécurité de l’Onu

A une semaine de la date du vendredi 15 septembre 2023, quand devrait se tenir une réunion au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur l’envoi ou non d’une force multinationale en Haïti, le gouvernement des États-Unis d’Amérique a soumis un premier projet de résolution devant autoriser une force multinationale en Haïti. Ce projet de résolution est soumis aux États membres du Conseil de sécurité de l’Onu, dans un contexte où les violences des gangs armés continuent de s’aggraver en Haïti. Cependant, certains pays ne seraient pas encore sûrs de leur participation à cette initiative.
Un autre facteur important résiderait dans la complexité de la crise haïtienne, qui s’est aggravée notamment depuis l’assassinat, le 7 juillet 2021, de l’ancien président Jovenel Moise. Face à cela, les États-Unis, l’Onu et d’autres membres de la communauté internationale ont appelé à un accord politique plus large, avant tout déploiement de forces étrangères.
Toutefois, certains partis et regroupement de partis politiques, dont le groupe des signataires de l’accord du 30 août 2021 plus connu sous le nom d’accord de Montana, appellent à la démission du premier Ministre Ariel Henry et de son gouvernement «criminel», qui, «accélérant sans frein le plan génocidaire, qui vise à dépeupler le pays... a kidnappé notre pays et perpétré des crimes contre l’humanité (...) sous les yeux du monde entier».
UNE MISSION DE LA CARICOM À PIED D’OEUVRE EN HAÏTI
Alors que le climat de terreur des gangs armés gagne du terrain sur tout le territoire national, environ huit personnalités d’une nouvellle délégation de la Communaute des Caraibes (Caricom), arrivée au pays le lundi 4 septembre 2023, s’est entretenue avec le premier Ministre Ariel Henry, le mardi 5 septembre 2023, en sa résidence privée.
Près d’un an après avoir proposé le déploiement immédiat d’une force multinationale d’action rapide, pour aider les Haïtiens à revenir à un semblant de normalité, aucun accord n’est encore trouvé entre les États-Unis et ses partenaires sur ce qui semble un dossier compliqué.