Un séisme meurtrier a frappé le Maroc

Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre 2023, un séisme de magnitude 6.8 a frappé le Maroc laissant derrière lui une grande désolation. Le dernier bilan du puissant séisme qui a secoué le Maroc s’établissait mardi après-midi, à 2901 morts et de 5530 blessés.

Au moins quatre Français sont comptabilisés par-mi les victimes, a fait savoir le Quai d''Orsay. Dimanche soir, le Royaume a accepté l''aide humanitaire de quatre pays seulement, (l’Espagne, la Grande-Breta-gne, le Qatar et les Emirats arabes unis). Dès dimanche, les secouristes étaient à la tâche au Maroc, pour tenter de retrouver des survivants coincés sous les décombres des villages rasés.
La province d''Al-Haouz, où se situait l''épicentre du séisme, est la plus endeuillée. Selon le ministère de l’Intérieur marocain, le nombre de morts dans la province d’Al Haouz s’élève à 1643, suivie par la province de Taroudant. Dans ces deux zones situées au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech, des villages entiers ont été anéantis par la secousse. Les trois provinces les plus touchées par le séisme sont : Al harouz, Chichaoua, et Taroudant, représentant près de trois fois la taille de l’île-de-France.
Depuis samedi, l’armée marocaine est mobilisée, des opérations de secours et d’évacuation sont menées dans la région, avec le soutien des pompiers, de la protection civile et des membres du ministère de la santé. C’est une course contre la montre pour tenter de sauver des rescapés.
L’armée marocaine a installé des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés dans les zones enclavées, comme dans le village d’Asni, dans la province sinistrée d’Al Haouz, à un peu plus d’une heure de Marrakech.
La Guadeloupe est souvent confrontée aux tremblements de terre, cependant, la population n’est pas pour autant rompue aux exercices de mise en sécurité et de secours. Les centres de soins, les hôpitaux pour la plupart ne seront pas en mesure de recevoir le flux de blessés si nous devons faire face à une telle situation.
En 1845, un séisme de magnitude 8.8 sur l’échelle de Richter a fait 3 000 morts et des centaines de blessés en Guadeloupe. Un séisme majeur pourrait provoquer plusieurs milliers de victimes «Selon les scientifiques, un séisme majeur, tel que ceux qui se sont produits au milieu du XIXe siècle, pourrait provoquer plusieurs milliers de victimes et engendrer plusieurs dizaines de milliards d''euros de dommages», indique également le service dédié au Plan Séisme Antilles (PSA), de la direction de l''environnement, de l''aménagement et du logement de Guadeloupe (Deal).
Ce plan a été conçu en 2007 pour permettre une meilleure préparation des territoires au risque sismique. «Aux Antilles et particulièrement en Guadeloupe, c''est le séisme des Saintes en 2004 qui a marqué les esprits». D''une magnitude de 6,3, il avait fait beaucoup de dégâts dans ces îles du sud, et avait causé la mort d''une fillette.
Prévu pour une durée de «30 ans», le plan séisme est censé «mettre au normes parasismiques le bâti public prioritaire», établissements scolaires, de soin, de gestion de crise ou encore les logements sociaux, indique la Deal, mais aussi sensibiliser le grand public et les élus «au risque sismique et à la gestion de crise». Le plan était initialement doté de 6 milliards d''euros, selon la même source.
En avril 2022, des sirènes d''alertes ont été installées dans 9 communes de Guadeloupe, pour indiquer un risque à la population qui devra trouver un abri. Mais, dans l''archipel, seule une commune a installé des itinéraires d''évacuation à suivre en cas de tsunami, risque majeur auquel est exposé le territoire. Et si on s''entraîne dans les écoles, on le fait beaucoup plus rarement, voire jamais, dans les entreprises, ou à la maison.
Selon un rapport de l''ONU de 2019 traitant, sur les 20 dernières années, des coûts humains des catastrophes naturelles, si 8% d''entre elles sont d''ordre géologique, elles sont responsables de 58% des décès.
Prévenir vaut mieux que guérir. A l’initiative de M. Luc Reinette, la Guadeloupe depuis 2009, s’est dotée d’un centre de préparation aux riques sismiques (CPRS) situé à la Darse à Pointe-à-Pitre. Aujour-d’hui, ce centre est présidé par M. Robert Fontès. Avec de faibles moyens, le CPRS continue à remplir sa noble mission. Extraits tirés du Monde