La solidarité n’a ni taille ni barrière

Même si la Guade-loupe est à des milliers de kilomètres du Maroc, même si elle est en superficie, des milliers de fois plus petite, la solidarité n’a pas de taille. Comme le disaient nos parents autrefois, «On ne peut donner que ce que l’on a».

Comme après cha-que cataclysme, la solidarité internationale s’organise un peu partout dans le monde. Beau-coup de promesses sont faites par les dirigeants des pays, mais en réalité, le pays sinistré reçoit de l’aide et de l’attention selon son poids sur l’arène internationale et selon ce qu’il y a à grappiller. La politique des deux poids deux mesures trouve toujours sa place, car c’est une société inégalitaire.
Certains pays n’osent pas faire jouer la pleine solidarité si au bout, ils ne voient pas encore poindre leurs intérêts. Rien pour rien (RPR), même par temps de désolation. La Guadeloupe qui est un pays très exposé aux cataclysmes comme les tremblements de terre, les ouragans, la sécheresse, les éruptions volcaniques, les tsunamis, et même les mini tornades, doit s’intéresser à tout ce qui se passe dans le monde et à faire vivre aussi la solidarité internationale.
Notre territoire est reconnu pour sa capacité à faire vivre la solidarité. C’est ce qui nous a valu dans le passé la création d’une multitude d’associations d’entraide, de mutuelles qui ont disparu depuis l’entrée en vigueur du Traité de Maastricht.
Depuis les temps anciens, pour faire face à l’oppression à l’exploitation et à la misère générées par le colonialisme français, le peuple guadeloupéen s’est forgé une carapace, un mode de vie solidaire qui le distingue de la nation française.
Ce peuple a su faire jouer la solidarité pour affronter les affres du cyclone de 1928, l’éruption volcanique de la Soufrière en 1976, le passage de l’ouragan Hugo en 1989, les événements de 2009 et tout récemment la crise des professionnels de santé suspendus, durant la crise du covid-19. Les Gua-deloupéens savent de quoi l’on parle quand il faut faire jouer la solidarité en faveur des sinistrés et des plus démunis.
Même si la Guadeloupe est à des milliers de kilomètres du Maroc, même si elle est en superficie, des milliers de fois plus petite, la solidarité n’a pas de taille. Comme le disaient nos parents autrefois, «On ne peut donner que ce que l’on a».
Aucun prétexte, aucune barrière ne doit résister à l’élan de solidarité indispensable pour venir en aide à ceux qui sont dans le malheur, car nul n’est à l’abri d’un cataclysme.