Le SPEG en ordre de marche

Le Syndicat du personnel de l’éducation en Guadeloupe (SPEG) a tenu son assemblée générale, le samedi 16 septembre, au Centre culturel Rémy Nainsouta à Pointe-à-Pitre. Nous avons interrogé son Secrétaire général Jean Dernault qui nous dévoile leur ressenti par rapport à cette nouvelle rentrée scolaire.

Quels étaient les points en
discussion ?
Jean Dernault : Bien entendu, la rentrée avec toutes les problématiques, à savoir le manque d’enseignants dans beaucoup de secteurs. Il y a aussi la problématique des administratifs au Rectorat. C’est aussi l’expatriation de nos jeunes enseignants, ce qui devient quasiment systématique. Il faut ajouter le non-respect des droits, que ce soit des contractuels ou des titulaires dans certains corps et bien entendu, les nouveaux textes comme le Pacte. Il fallait préciser la position du syndicat par rapport à ces nouveaux textes.
Quel était l’état d’esprit de vos mandants ?
On a eu une belle assemblée générale avec près de 80 personnes. Il y avait beaucoup de témoignages sur les situations rencontrées et sur la manière que s’est faite la rentrée. A cette réunion, tous les secteurs et tous les corps de métier étaient représentés.
Vous avez certainement parlé
de la réforme du nouveau ministre de l’Education nationale et de la jeunesse ?
C’est un nouveau ministre de l’Education nationale, mais pour le moment, il n’y a pas de nouvelle réforme, sinon celle qui avait été mis en oeuvre par le précédent ministre, c’est-à-dire la réforme du lycée professionnel

. Si nous croyons qu’il faut pour le lycée professionnel mettre en adéquation avec le marché de l’emploi avec les formations professionnelles, et en même temps le choix d’orientation de nos jeunes, nous pensons que, même s’il faut plus de stage en entreprise, il ne faut pas pour autant diminuer l’enseignement général. Le jeune formé professionnellement doit être capable par la suite d’auto entreprendre, à savoir monter son entreprise. Pour cela, il lui faut un minimum de bagage général, c’est-à-dire qu’il doit savoir écrire, lire les nouveaux textes et faire sa comptabilité.
Le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal a parlé de la revalorisation des enseignants et en même temps, il y a une attaque en règle contre les 40% des fonctionnaires. Quel est votre assentiment ?
Alors l’attaque en règle, c’est la Chambre des comptes. Il n’a pas encore fait la sienne. De toutes façons, ce ne sera pas la première attaque des 40%, mais la question de la revalorisation des enseignants, c’est encore l’héritage du précédent ministre.
Si on vient sur la revalorisation, il s’agit notamment du Pacte, c’est-à-dire travailler plus pour gagner plus, mais aussi faire de la garderie. L’une des premières préoccupations de ce gouvernement, ce sont des remplacements de courte durée. Il faut être volontaire et signer un Pacte.
Cela suppose qu’à n’importe quel moment, un enseignant qui n’est pas disponible pour des raisons diverses, on peut solliciter la personne qui a signé le Pacte. Elle doit être disponible au pied levé pour remplacer l’autre collègue empêché, bien entendu dans sa discipline. Alors que le collègue qui fait le remplacement ne connaît pas les élèves, il ne connaît pas leur niveau, il ne connaît pas à quel stade qu’ils sont dans la discipline qu’il enseigne dans l’année et quelles sont leurs difficultés.
On peut bien comprendre qu’un tel remplacement n’est pas de la continuité pédagogique, mais il s’agit bien de la garderie.
Permettez-moi de revenir sur la question d’expatriation de nos collègues. Le SPEG continu de se battre pour que les Guadeloupéens aient le droit de travailler chez eux et il continuera toujours de se battre.