Christian Baptiste : L’heure de l’aveu

Le député de la 2e circonscription était sur le terrain le samedi 23 septembre 2023.

Au terme d’une année de sa première mandature à l’Assemblée nationale, en tant que député de la deuxième circonscription, Christian Baptiste a choisi le Nord Grande-Terre et plus précisément la salle l’Estéphano à Lacroix Anse-Bertrand, pour sa première rencontre citoyenne.
Ils étaient nombreux les militants du FARDS, son groupe politique, quel-ques dirigeants du PPGD, du GAREC d’Anse-Bertrand, des amis, des sympathisants, des citoyens de la région, venus pour échanger avec le parlementaire des différentes questions qui les assaillent au quotidien. Pour lui, il est clair que dans sa démarche, il est question surtout d’aller en direction de fins observateurs de la vie politique ou simples amateurs de la chose publique afin de susciter le débat pour en savoir plus sur son activité de parlementaire, son bilan de l’année passée et les perspectives à venir.
Le débat fut intense par la diversité des questions et l’intérêt manifesté à chaque fois par l’assistance. Quant aux réponses apportées aux interrogations des uns et des autres, souvent complétées par la suppléante madame Natacha Gordon, présente pour l’occasion, elles ont permis un échange qui a duré près de trois heures.
Les problématiques liées à la cherté de la vie, à l’urgence sociale, concernant le fameux CIOM, à la prise en charge de la maladie d’alzheimer, sur le déremboursement des médicaments, à la hausse vertigineuse du prix de l’essence, à la compensation de la tva sur le carburant, au vieillissement de la population, à l’exode de la jeunesse, à la continuité territoriale, le problème de l’eau potable toujours pas résolu, de même que celui non moins cuisant lié à l’assainissement et au traitement des eaux usées ont été passées au crible par les participants à cette première rencontre citoyenne.
Des questions liées à la politique réactionnaire du gouvernement, la menace de l’application du 49.3 pour toutes les lois antipopulaires ont démontré les limites d’intervention du député. D’autres questions ayant plus trait à la vie locale, concernant l’amélioration de l’habitat, l’état des infrastructures sportives et la pertinence d’avoir un projet culturel, ont trouvé des réponses venant des conseillers départementaux présents en la personne de madame Lydia Cou-riol et de monsieur Erick Latchou-mamin, ce dernier conseiller municipal également de Sainte-Anne et suppléant de Christian Baptiste à l’Assemblée départementale a dû le remplacer pour cause de non cumul de mandat.
L’enseignement politique à tirer lors de cette rencontre c’est l’aveu de Christian Baptiste sans ambages de reconnaître après l’intervention de la déléguée générale du PPDG, madame Sophie Peroumal qui est allée dans le même sens, que l’autonomie politique de la Guadeloupe est la seule alternative qui vaille aujourd’hui. Pour lui on ne peut plus occulter le chemin de la responsabilité de la Guadeloupe, qui passe d’abord et avant tout par le chemin de la «décolonialité» des esprits. Il nous faut déconstruire un certain nombre de schémas que le colonialisme a distillé dans notre subconscient, commencer par changer notre vocabulaire et s’abstenir de tout mimétisme.
On ne peut pas aller à contre-courant des évènements qui marquent l’histoire, mais entendre raisonner dans cette salle «Que l’on doit dire à la France, que l’on est un peuple», «Que l’on doit dire à la France ce que l’on veut pour notre peuple» marque un tournant dans le discours et dans la posture. Dans la logique du député Baptiste, c’est ça «La force du Nous» qu’il prône pour être en capacité de négocier, ce que nous souhaitons pour notre pays.
Tous ces arguments ont trouvé un écho favorable chez moi, que je ne manquerai pas de rappeler à la toute prochaine occasion au député Baptiste pour nous permettre de faire peuple autour d’un projet politique consensuel pour le pays Guadeloupe.