Ernest Pépin : un véritable pilier du patrimoine guadeloupéen

Après l’hommage rendu à Ernest Pépin récemment par la ville de Pointe-à-Pitre, sur la suggestion de Franck Garain, le Conseil départemental a organisé à son tour, le lundi 25 septembre, un bel hommage couplé à l’anniversaire d’Ernest Pépin au Yatch club, à La Darse de Pointe-à-Pitre en soirée.
«On ti zié dou», la 1ère édition démarre avec Ernest Pépin. C’est un nouveau concept qui permet de faire rayonner l’identité guadeloupéenne aux quatre coins de la planète.
Cette date savamment choisie, a réuni autour de Pépin, sa famille, ses amis et le monde de la culture, pour lui rendre un bel hommage pour tout ce qu’il a déjà fait pour son pays.
Pour le président du Conseil départemental Guy Losbar, Ernest Pépin est un véritable pilier du patrimoine guadeloupéen. Il a été un véritable ambassadeur durant toute sa vie en oeuvrant pour la culture guadeloupéenne.
Le parcours d’Ernest Pépin en dit long. Il a d’abord été enseignant, professeur, critique littéraire, animateur d’émissions littéraires, consultant à l’Unesco. De 1985 à 1995, il occupe le poste de chargé de mission au cabinet du Conseil général de la Guadeloupe, avant d’y être promu directeur-adjoint. Il occupe ce poste durant cinq ans. En mars 2001, il est nommé directeur des Affaires culturelles toujours au Conseil général. En 1984, il publie son premier recueil de poésie «Au verso du silence». Sept ans plus tard paraît «Boucan de mots libres», un recueil publié aussi en espagnol sous le titre «Remolino de palabras libres», qui obtient le prix Casa de las Americas en 1991.
C’est son premier roman, «L’homme au bâton», paru en 1992 qui lui apporte la reconnaissance. Ensuite suivront «Tambour Babel» en 1996, sélectionné pour les prix Goncourt et Renaudot, et le «Tango de la haine» en 1999, tous deux publiés chez Gallimard.
En 2020, il sort un album «Doucine» où il lit des poèmes de son livre «Babil du songer» sur fond musical avec Gilles Floro. Tous ont exprimé leur fierté. C’est un écrivain infatigable, puisqu’il est en train d’écrire sur le parcours des Indiens de Guadeloupe.
Pendant toutes ces années, Ernest Pépin a su tenir son engagement et promouvoir la richesse de la culture guadeloupéenne. Pour ses créations, il puise son inspiration dans nos paysages, dans nos traditions, dans nos racines.
La deuxième partie de la manifestation était réservée à l’anniversaire de Pépin qui a atteint ses 73 ans. Comme le vin, il ne vieillit pas, il se bonifie avec le temps.