VAKANS O PÉYI POUR NOUS RETROUVER !

L e CTIG, Comité de Tourisme des Iles de Guadeloupe, a lancé le concept depuis deux ans de «Vakans o Péyi».

Belle trouvaille de communica- tion qui ouvre une fenêtre sur nous-mêmes, oblige à penser terroir, force à voir nos richesses naturelles et culturelles, à apprécier notre patrimoine historique et environnemental.

Nous voulons croire qu'il ne s'agit pas uniquement de communication, de marketing pour vendre «touristiquement» le pays.

Car, il est temps pour nous de regarder notre terre avec nos propres yeux, pas avec ceux des autres ; de ne pas laisser les autres nous raconter notre pays avec leurs mots. Il est plus que temps pour nous de nous affirmer héritiers, bâtisseurs, garde naturel de notre territoire.

Cette relation d'appartenance que nous prônons ne comporte aucu - ne pensée d'enfermement, d'exclusion, de nationalisme chauvin, de rejet de l'autre.

Bien au contraire, nous tenons beaucoup à conserver ces qualités qui font aussi nos richesses : le métissage, l'ouverture à l'autre, le sens de l'accueil et du partage qui fait tellement défaut ailleurs.

Mais, accordez-nous le droit tout de même, de ne plus nous laisser dépouiller de ce qui fait notre identité, qui fonde notre commu - nauté et lui donne cohésion et visibilité au monde.

Alors oui, prenons des «vakans o péyi» pour jouir pleinement de toutes les richesses de notre terre, de tout le savoir-faire de nos agriculteurs, de nos artisans, de nos cuisiniers, de nos guides touristiques, de nos artistes.

Prenons des «vakans o péyi» pour participer à un développement économique durable, respectueux de l'environnement et de l'homme dans notre territoire.

Prenons des vakans en Guadeloupéens !

A ce propos, les compatriotes émigrés en France, qui d'ailleurs utilisaient l'expression «vakans o péyi» avant le CTIG, ne doivent pas se tromper.

Guadeloupéens, ils reviennent chez eux, dans leur pays, retrouver les leurs, leur culture, leur histoire.

Ils ne sont pas des touristes, encore moins des «Ultramarins», des «Nèg zagonal», des «Ressortissants d'Outre-mer», des «Négropolitains», des «Guadeloupéens, mais Français».

Alors, soyons heureux de nous retrouver dans cette grande famille guadeloupéenne, fiers de porter le titre de Guadeloupéens.

Ne traversons pas l'Atlantique èvè mès é labitid a lé zot !

Bon vakans o péyi !