SMGEAG : La Commission de surveillance tire la sonnette d’alarme

La Commission de surveillance du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe a pour mission d’assurer une expression des usagers du service public de l’eau permettant la prise en compte permanente de leurs besoins et attentes dans les décisions du Syndicat mixte. Ces avis sont transmis au comité du SMGEAG.

Le 27 septembre, la presse a été conviée par la Com-mission de Surveillance (Co.S), au siège du SMGEAG pour faire le point sur ses deux années de fonctionnement en toute transparence et sans langue de bois. Pour ne pas faire d’amalgame, d’entrée de jeu, les organisateurs ont tenu à préciser que la Commission de surveillance n’est pas la SMGEAG. D’après les révélations, la Co.S et le syndicat n’ont jusqu’à aujourd’hui, jamais fait bon ménage comme le préconise la loi qui l’a instituée.
Voilà deux ans qu’existe cette commission qui fait la passerelle entre les usagers de l’eau et le syndicat, c’est bien la première fois qu’elle sort de ses gonds pour crier haut et fort les difficultés qu’elle rencontre pour mener à bien sa mission.
D’après Jean-Claude Malo qui préside la Commission de surveillance de l’eau, ils ne sont jamais consultés par le SMGEAG et même lorsqu’ils émettent un avis, ce n’est jamais pris en compte. C’est dire que c’est une Commission qui embarrasse ceux qui dirigent le syndicat de l’eau.
Cependant, malgré les embûches rencontrées, les membres de la Co.S ne désarment pas. Ils manifestent la volonté de bien remplir leur mission et d’être considérés comme des partenaires et non comme des trouble-fêtes pour coconstruire ensemble, comme le prévoit la loi.
D’après le président Malo, cette Commission de surveillance de l’eau est une première «en France», elle est spécifique à la Guadeloupe et donc sert de laboratoire. A leur prise de fonction, c’était une coquille vide, il leur fallait tout inventer, sans moyens, avec des bénévoles qui veulent porter leurs pierres à l’édifice. Depuis l’année dernière jusqu’à ce jour, la commission se réunit quatre fois par semaine sans aucun défraiement.
Les membres de la commission sont unanimes à réclamer une révision de la loi qui selon eux, a été rédigée à la hâte, parce qu’elle ne prend pas en compte les moyens de leurs actions. Grâce à leur abnégation, le syndicat a finalement accepté de leur allouer la somme de 100 000 euros pour l’exercice 2023, en dépit des difficultés financières auxquelles il doit faire face.
Pour le moment, on ignore le taux exact de recouvrement des factures. Avec un personnel fort de 502 personnes, plus les travaux à réaliser sur les réseaux d’eau potable, ainsi que les stations d’épuration à réparer, la SMGEAG fonctionne sous perfusion.s