La Guadeloupéenne, Victoire Jasmin, reçoit les hommages du Sénat

C’est au salon Boffrand de la haute assemblée, le Sénat, au palais du Luxembourg que les enfants, la famille de Victoire Jasmin, les élus de tous bords, des responsables politiques, des présidents d’associations, des personnalités civiles, des artistes se sont rassemblés mardi 10 octobre pour rendre à Paris, un dernier hommage solennel de la Guadeloupe à la sénatrice Victoire Jasmin décédée dans sa soixante septième année. Elle a laissé un souvenir particulier à chacun dans cette haute assemblée et dans le public présent.

Un moment de recueillement, de communion et de célébration, avec des discours chaleureux et profonds qui soutiennent la famille, parlent des combats, de l’engagement de celle dont la mort a plongé la Guadeloupe dans une grande émotion et dans l’incompréhension, un choc et une grande tristesse...
Ce rassemblement a été tenu en mémoire de la sénatrice Victoire Jasmin, à la demande de son ancien-ne équipe parlementaire, Valentin Narbonnais, Angèle Louviers…, du président du Sénat et ses proches, pour un lumineux voyage dans l’au-delà. «Notre mère était avant toute chose, une femme remplie d’amour. Nous avons toujours été en admiration devant elle, nous ses trois enfants. Elle était une maman forte, combative et engagée», avance son fils Fabien dans les bras de sa soeur Mirande.
C’est avec beaucoup d’émotion et de retenu que le président du Sénat, Gérard Larcher, le président de son groupe socialiste à la haute assemblée, Patrick Kanner, l’ancien sénateur de Saint Barthélemy, Michel Magras, son frère Marc, son fils Fabien, Firmine Richard, ils ont tous saluer la mémoire d’une femme dont la parcours inspire le respect et l’engagement

. «Si les mots ne peuvent alléger le poids de votre peine permettez-moi de la partager», dit, en larmes, à la famille, le président Michel Magras, qui a eu le bonheur d’accueillir Victoire Jasmin au Sénat pour son premier et unique mandat.
Victoire Jasmin, une femme qui avait des remarquables qualités a reçu un hommage digne de ce qu’elle représente pour l’ensemble des Guade-loupéens, suite à sa disparition brutale qui a touché profondément la Guadeloupe. «Elle laisse le temps des souvenirs, le temps des actions, le temps de loupés. Elle nous interpelle sur nos valeurs et le sens de notre engagement au service de nos concitoyens», avance son compagnon de combat politique, Robert Procida.
«Kothy, notre chère soeur, à l’image de celle qui a le don de tout gérer, avec force et grâce. Kothy était un sacré poto mitan. Nous serons éternellement reconnaissant pour la chance d’avoir connu une soeur aussi exceptionnelle que toi», fait savoir son frère marc. Une femme qui avait le sens des valeurs familiale et du devoir.
Pour accompagner sa mémoire et soulager nos peines, la cérémonie a été suivie d’un rituel, ou la chanteuse, Céline Languedoc a interprété dans le grand salon de la présidence, le salon Boffrand, une chanson d’adieu fédératrice. Dans la pure tradition de la veillée mortuaire en Guadeloupe, C’est autour de Jony Lerond que se sont réunis un petit groupe pour entonner un bouladjél percussives et battements des mains pour accompagner et apaiser son âme pour son voyage céleste et lui dire «adyé, kothy ! On ti adyé pour que son âme repose en paix !».
Témoignage de son fils Fabien, poignant, malgré sa profonde tristesse, auprès de sa soeur Mirande : «En partant, alors que ma petite soeur lui tenait la main droite et que moi-même je lui tenais la main gauche, elle a versé une très petite larme perlée, environ cinq secondes, avant son dernier souffle. Une si petite larme mais qui renfermait des milliards d’étoiles. Ce soir, je peux vous dire que dans l’une de ces étoiles, on pouvait y voir son envie d’être encore là, avec nous. Son envie de s’investir pour tout un chacun comme d’habitude, de continuer d’illuminer nos vies. Oui, la Guadeloupe a perdu l’une de ses plus grandes dames, l’une de ses mamans. Maman nous t’aimons».