Un sursaut pour la gestion de l’eau potable en Guadeloupe !

Le scandale de l’eau potable a déjà assez duré dans le pays. Voilà bientôt trente ans que le problème persiste. Les usagers peu importe le lieu où ils se situent sur le territoire, se trouvent confrontés à la même problématique. Les robinets sont souvent à sec, quand ce n’est pas purement et simplement de l’eau polluée qui s’y coule. Qui aurait pu croire qu’en ce 21e siècle, qu’on en serait encore là en Guadeloupe ?

Le SMGEAG (Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement en Gua-deloupe) que dirige Jean-Louis Francisque, par ailleurs maire de la commune de Trois-Rivières est pointé du doigt. Après deux années, où il fut porté sur les fonts baptismaux dans les conditions politiques que l’on sait, tout porte à croire que la conduite de ce syndicat n’est pas exempte de tout reproche. La conférence de presse tenue le 27 septembre dernier, par la commission de surveillance qui est l’instance appelée à représenter les usagers de l’eau et que préside Jean-Claude Malo, tout comme le mouvement de colère du personnel et le blocage des services durant la journée du mercredi 11 octobre mettent les choses à nu.
Il y a longtemps que nous alertons sur la problématique de l’eau et affirmons qu’elle doit être gérée avec le même intérêt, voire la même ambition que nous accorderions à toute ressource stratégique, devant participer au développement et à la construction du pays. L’enjeu qui se présente à nous face aux problèmes récurrents de l’eau, fait appel à une véritable prise de conscience d’un peuple qui doit se projeter dans l’avenir sans compter sur l’autre pour bâtir son plan de bataille. C’est ce à quoi nous appelons les élus et le SMGEAG pour régler le problème.
L’Etat a failli et faillira encore en utilisant toute sorte de subterfuges pour ne pas remplir sa mission vis-à-vis de la Guadeloupe. Il revient à nous de passer à l’offensive en mobilisant un plan d’investissement beaucoup plus audacieux que tout ce que nous avons connu jusqu’à présent, où les ressources en hommes et les projets à court termes vont bénéficier d’un financement croisé, venant de la Région, du Département et des
Un sursaut pour la gestion de l’eau potable en Guadeloupe !
PAR VICTOR ARTHEIN
On ne parlerait plus de revenu de solidarité active mais plutôt de revenu minimum d’occupation. Quelle tristesse ! Or, ces personnes ont besoin d’être réinsérées dans le monde du travail avec une vie active pérenne et non d’être «occupées» 15 heures par semaine. Là encore on mélange tout. Ce sont des mesurettes de communication et de propagande politique !
De nouveau un projet de loi inadapté aux territoires ultramarins. Pensez-vous qu’un jour les spécificités des Outremers seront prises en compte ?
Je l’espère et je me bats tous les jours pour que les nouvelles politiques ne soient plus un simple calque de ce qui se fait ou peut se faire dans l’Hexagone. Le gouvernement ne vit pas notre réalité et, pire, il l''ignore. Nos territoires ne doivent plus subir cette adaptation normative qui a fait l’histoire mais nous devons s’ouvrir au bon sens. La forte cohésion qui existe entre les députés ultramarins me donne grandement espoir. Nous sommes tous très actifs et déterminés à instaurer des politiques particulières à nos territoires.
Que pensez-vous du projet voté
en vue de donner l''autonomie Communautés d’agglomération pour préparer demain. L’eau c’est la vie, investir dans l’eau c’est investir dans la vie de nos concitoyens ! Il s’agit d’un choix politique à assumer.
Le dernier communiqué du syndicat mixte, suite aux pluies abondantes de la tempête Philippe met en garde la population contre une utilisation de l’eau du robinet, manifestement impropre à la consommation «en raison de non-conformité biologiques». Cette situation qui se répercute sur de nombreuses communes fait froid dans le dos en pleine période scolaire. Quid des usagers qui ont eu à consommer ce liquide souillé et à qui l’information n’est parvenue qu’après coup.
L’eau est abondante en Guade-loupe, c’est un fait mais pour le SMGEAG, c’est celui de la production, la gestion, la distribution, la tarification et bien évidemment la qualité de ce précieux liquide de façon pérenne en direction des usagers, que sont les familles, les écoles, les collectivités, les entreprises etc… qui constituent sa préoccupation immédiate. Nous faisons abstraction des coups de gueule lancés par le maire du Gosier et des Abymes mettant en cause le syndicat et la gestion de cette crise.
Un pays responsable, avec des hom-mes responsables au commande doit pouvoir anticiper de telles catastrophes surtout quand on sait que ces évenements climatiques sont récurrents sur notre territoire.