Le Hamas déchire le masque hypocrite dont se pare l’Etat français

Dans un article publié dans ce journal le 03 novembre 2022, parlant de la France, nous écrivions «La France, au vu de son histoire et de son implication dans le désordre du monde n’a aucune autorité morale pour accuser d’Etats voyous : Cuba, la Chine, le Venezuela, la Corée du Nord, la Russie». On écrivait cela en regardant la façon dont la France traitait ses propres citoyens au moment de la crise sanitaire du Covid.

L’Etat français n’a pas hésité une seule seconde a bafoué ses propres lois, a violé ses soi-disant principes démocratiques et le respect des droits reconnus à tout citoyen pour bâillonner toute opposition à sa stratégie de gestion de la pandémie afin d’imposer à tout un peuple l’obligation vaccinale.
Certains ont voulu croire à l’époque que c’étaient les circonstances qui exigeaient une telle violence de l’Etat français. Mais aujourd’hui, aidée par le Hamas, une des organisations de la Résistance palestinienne, l’histoire rattrape la France.
La branche armée du Hamas, le Hamas administre politiquement et légitimement la bande de Gaza depuis 2006, a mené une action de guerre sur les territoires palestiniens occupés par Israël, le 7 octobre 2023.
On peut condamner les actions criminelles du Hamas contre la population civile, ce que nous faisons, mais ne nous demander pas d’occulter les massacres et les crimes de guerre perpétrés par l’Etat et l’armée d’Israël depuis 75 ans en Palestine. C’est là le fond du problème posé par le pouvoir français, comme ce fut le cas pour la crise sanitaire du Covid.
Inféodé aux gouvernements racis-tes, sionistes, colonialistes depuis le début de l’occupation de la Palestine en 1948, le pouvoir français ne veut entendre qu’une seule voix en France : Le Hamas est une organisation terroriste dont le seul objectif est la destruction d’Israël.
Emmurée dans la vision d’un monde impérialiste décadent, la France travaillée par la recherche d’une exonération à bon compte de sa responsabilité dans la livraison des Juifs aux Nazis en 1939-1945, déclenche une chasse aux sorcières pour éliminer, disqualifier, puis réprimer tous ceux qui élèvent la voix pour soutenir la lutte de libération de la Palestine.
Une femme noire, députée de la nation française, Danielle Obono, membre de LFI a déclaré sur les ondes de Sud Radio «Le Hamas, un mouvement de Résistance. Un groupe politique islamiste qui résiste à une occupation et se bat pour la libération de la Palestine».
Le ministre français de l’Intérieur a réagi pour dénoncer les propos de la député LFI en s’exclamant «Le Hamas un mouvement de Résistance ? Non ! C’est un mouvement terroriste». Il a ensuite annoncé qu’il saisissait le procureur de la République pour «apologie du terrorisme». La Première ministre Elisabeth Borne a renchéri à l’Assemblée nationale, exploitant la déclaration de la député Danièle Obono pour disqualifier le LFI en affirmant «Vous avez tenté de justifier vos ambiguïtés, mais ce matin la réalité est apparue au grand jour. Pour moi, vous vous excluez du champ républicain».
La politique totalitaire du gouvernement français ne s’arrête pas là. Tout citoyen qui ne partage pas le narratif officiel de soutien inconditionnel à Israël est un ennemi de la République. C’est ainsi que l’international du football français, Karim Benzema se retrouve sous la foudre des gardiens du temple de la pensée unique pour avoir twitter «Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes, ni enfants». Le ministre de l’Intérieur n’a pas tardé a révélé des supposés liens entre le footballeur et les frères musulmans.
Une révélation qui fait l’effet d’une véritable bombe, que le monde politique s’est empressé de relayer et d’employer contre le ballon d’Or. Le bouquet dans ce scandale démocratique c’est l’intervention de la sénatrice Valérie Boyer qui préconise «Une sanction d’abord symbolique serait de lui retirer le Ballon d’or. Puis nous devons demander la déchéance de nationalité. Nous ne pouvons accepter qu’un binational français, internationalement reconnu, puisse déshonorer et même trahir notre pays».
Là, le fanatisme français tourne au ridicule. Karim Benzema est un citoyen français né en France. Personne ne peut lui enlever sa nationalité et son ballon d’or pour une prise de position extra-sportive.
Mais le ministre de l’Intérieur Darmanin en défenseur du sionisme ne s’arrêtera à aucune mesure arbitraire pour étouffer toute voix qui met à nu son allégeance à l’Etat d’Israël. Une de ses dernières mesures contre le peuple palestinien est l’arrêté d’expulsion pris contre Mariam Abu Daqqa, membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de tendance marxiste présente en France pour y tenir plusieurs conférences avec les militants de l’Union juive française pour la paix.
Comment le ministre de l’Intérieur français peut penser renvoyer, sans état d’âme sous les feux de l’ennemi, une militante politique palestinienne qui vient de perdre 29 membres de sa famille dans les bombardements israéliens à Gaza et de voir aussi sa maison détruite ?
Le coup brutal porté par le Hamas contre l’Etat colonisateur, sioniste et criminel d’Israël a déchiré le masque hypocrite de l’Etat français qui s’affiche comme le défenseur de la démocratie, des droits des peuples et de la souveraineté des nations.