Focus sur l’atelier d’art Antoine Nabajoth

Le samedi 30 septembre, l’atelier d’art Antoine Nabajoth a ouvert ses portes au public pour la nouvelle saison 2023/2024.

C’est le moment de présentation des oeuvres des apprentis en herbe de la session qui vient de s’écouler. C’est aussi le moment d’inscriptions ou de réinscriptions, l’occasion à saisir pour rencontrer et discuter avec le plasticien Antoine Nabajoth ou encore avec ses autres collaborateurs, Lesly Morvany, Célia Florette et Laurence Louisor. Rappelons que l’atelier Antoine Nabajoth situé à Palais Royal aux Abymes est un projet privé qui a démarré en 1998 et qui aujourd’hui fait la fierté de la ville.
C’est une école d’art d’une grande renommée qui tourne à plein régime avec 30 enfants de tout âge auxquels il faut ajouter 15 adultes. En plus de l’école, Antoine Nabajoth doit se consacrer à son activité professionnelle de production mais aussi faire face à des prestations en nocturne, des demandes d’ateliers en plein air, des prestations en «live» au profit d’associations ou de centres divers, ce qui nécessite une grande disponibilité et une bonne gestion.
Interrogé sur le rapport du guadeloupéen avec l’art, dans son domaine de prédilection, le plasticien considère qu’il y a une nette amélioration de la fréquentation, due selon lui, au fait que ceux de sa génération, tels que Pierre Chadru, Hébert Edau, Thierry Lima ont décidé de créer leur propre atelier.
Il estime que grâce à cette dynamique, ils ont contribué à rendre plus accessible l’art aux guadeloupéens, tout en saluant l’énorme travail d’expression réalisé par le peintre Michel Rovelas et les autres de sa génération.
Cette démocratisation de l’art plastique a pour conséquence, une éclosion d’artistes peintres qui se bousculent dans les quelques salles d’exposition qui existent pour exposer leurs oeuvres afin de mieux se faire connaître.
Cette démocratisation de l’art a ses avantages mais aussi ses inconvénients puisque ce ne sont pas tous les artistes peintres qui arrivent à vendre leurs oeuvres. Ceux qui arrivent à tirer leurs épingles du jeu ont déjà une notoriété et leurs réseaux.
D’après Antoine Nabajoth, toutes les couches sociales parviennent à s’offrir un tableau. La plupart des collectivités jouent le jeu en faisant l’acquisition de tableaux, qui dans certains cas ne sont pas exposés à la vue du public. Alors que l’artiste peintre aurait préféré que ses oeuvres soient exposées dans un musée profitant au plus grand nombre. Antoine Nabajoth a le sentiment que ces aides sont empreintes de fourberie.
Prochainement, le plasticien s’expose à partir du 25 octobre 2023 à la Direction Départementale de l’Equipement (DDE). Malgré tous ses engagements, Antoine Naba-joth doit trouver du temps pour commencer à préparer une exposition pour la fin de l’année 2024.
Enfin, comme tant d’autres artistes peintres, Antoine Nabajoth appelle de ses voeux la création d’une galerie d’art permanente où chaque artiste du territoire aurait la possibilité d’exposer ses oeuvres.