Mobilisation générale contre la pwofitasyon

Pour certains, c’était un tour d’échauffement, pour d’autres ce n’était que le point de départ de quelque chose qui ne dit pas son nom. D’après l’intervention d’Elière Guiéba de l’UGTG sur un des médias locaux, c’est une mobilisation qui ne fait que commencer et qui doit se poursuivre en 2024 compte tenu de la réalité sociale et économique du pays. Autrement dit, pas de trêve des confiseurs en dépit des fêtes de fin d’année.

En effet, à l’appel du collectif de résistance, des syndicats, des organisations politiques anticolonialistes et anticapitalistes, des personnalités civiles, plusieurs centaines de personnes se sont amassées le samedi 18 novembre dans la matinée devant le Bik de la résistance guadeloupéenne (Palais de la Mutualité à Pointe-à-Pitre), pour raviver l’arsenal de revendications sociales restées lettre morte.
Ce rassemblement fait suite à une campagne de nouvelles adhésions des organisations syndicales et d’informations au sein de chaque entreprise.
C’est ainsi que le samedi 18 novembre, les travailleurs ont damé le macadam à travers les rues de Pointe-à-Pitre durant plus d’une heure sous un soleil de plomb, scandant des slogans hostiles à l’article 55 de la loi des finances 2024, des appels revendiquant un véritable service public pour l’eau, l’emploi, la formation, l’indemnisation des professionnels de santé suspendus durant la période de covid.
C’était aussi l’occasion pour les associations défenseurs des usagers de l’eau de monter au créneau et de lancer un appel aux victimes des factures d’eau injustifiées. Le ministre des dernières colonies Philippe Vigier, Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et son gouvernement ont été copieusement conspués. La France va inéluctablement dans le mur et nous entraîne avec elle.
A la fin de la marche revendicative, s’est tenue devant le Bik de la résistance, une prise de parole succincte avec quelques intervenants pour clôturer la manifestation qui n’est qu’un premier coup de semonce, selon les organisateurs.