«Lapwent en architecture» un patrimoine intergénérationnel

Une fois de plus l’exposition de l’artiste Christian Goetghebeur au Pavillon de la ville de Pointe-à-Pitre réalisée dans le cadre des Journées nationales de l’architecture a mis en exergue le caractère artistique de l’architecture des bâtiments de Pointe-à-Pitre.

Grâce à de telles expositions, pas besoin de faire le tour des bâtiments pour découvrir ou redécouvrir la beauté architecturale de plusieurs générations de bâtiments et surtout les réalisations des différents architectes qui se sont succédés.
L’exposition de photos correspond aux immeubles en béton armé, construits entre 1930 et 1990. A travers ces clichés, l’artiste montre comment la ville de Pointe-à-Pitre s’était reconstruite après le cyclone de 1928 et comment les architectes avaient joué de leur audace, de leur génie pour reconstruire cette ville.
L’architecte Ali Tur a marqué la ville de son empreinte à partir de 1935 puis relayé par l’architecte Gérard-Michel Corbin. L’artiste-photographe note la période moderniste, post moderniste, voire brutaliste avec notamment l’hôtel de ville qui typiquement est un bâtiment de l’esprit de l’époque.
Christian Goetghebeur, à travers son exposition montre la grande diversité, la richesse et la concentration de bâtiments d’une beauté absolument inouïe dans Pointe-à-Pitre

. Une des caractéristiques de ces bâtiments, c’est qu’ils ont été extrêmement bien construits, car certains oscillent entre 70 et 80 ans d’existence. Malgré le climat ou le fait que nous soyons dans une zone sismique, ils sont très résistants et ne présentent pratiquement pas de fissures.
L’artiste souligne, ce qui est intéressant dans certaines constructions, c’est le côté art déco adapté au climat avec des bords de 3 à 4 mètres, extrêmement généreux et très audacieux pour l’époque, qui permettent de se protéger du soleil et de la pluie. Tous adaptés au climat, ils ont même des systèmes de ventilation qui évitent la climatisation.