La FCPE s’indigne face aux harcèlements scolaires !

L’évolution des moeurs dans la société guadeloupéenne fait que, de plus en plus, des élèves sont confrontés au harcèlement scolaire ou à la violence au sein de l’établissement ou dans son environnement. Nous avons interrogé Mme Myriam Accajou, présidente du Conseil local de la FCPE au collège de Grand-Camp et Secrétaire générale de la Fédération des Conseils des parents d’élèves de la Guadeloupe depuis deux bonnes années.

Quel est votre mandat à la FCPE ?
Myriam Accajou : Notre mandat, c’est de défendre l’intérêt de l’enfant, d’accompagner les parents dans leurs démarches par rapport à la scolarité de l’enfant. C’est aussi de permettre aux parents de se faire entendre au Conseil d’école, au Conseil d’administration, dans les diverses instances.
Le harcèlement scolaire, c’est un sujet qui fait l’actualité. Il y a une mobilisation contre ce phénomène à l’école. Que fait la FCPE ?
Il est vrai que face à cette problématique, justement au collège de Grand-Camp, nous avons déjà fait appel aux autorités. Nous avons déjà adressé un courrier au maire des Abymes, dans lequel nous sollicitons une rencontre, afin que nous organisions une table ronde avec les différents acteurs qui évoluent autour du collège, comme les médiateurs et la police municipale. Nous n’avons toujours pas reçu de réponse.
C’est vrai qu’on ne peut pas mettre un policier derrière chaque élève, mais ce serait efficace qu’il y ait des rondes autour du collège et que le médiateur soit présent pour assurer la sécurité. Ce sont justement les représentants des parents d’élèves qui sont amenés à jouer aux policiers.
Récemment, en Conseil d’administration, nous avons échangé sur le sujet. Pour que les enfants n’aillent pas traîner autour du collège, nous avons demandé à la direction si elle pouvait autoriser les enfants à rentrer avant l’heure de cours afin qu’ils aillent s’asseoir jusqu’à la loge, sans avoir accès au préau. C’est vrai que ça marche pour certains élèves, mais parmi eux, il y a des réfractaires.
Vous n’avez pas un agent de sécurité à l’extérieur de l’établissement ?
En fait, il est sur d’autres établissements scolaires, donc, il ne peut pas être toujours présent avec l’AED (l’assistante d’éducation) quand il est devant la grille pour accueillir les élèves.
Comment faites-vous pour accompagner les enfants harcelés ?
Déjà, nous accompagnons les parents qui viennent vers nous pour nous présenter leurs problèmes. De notre côté, nous essayons de détecter des élèves en difficulté, surtout quand ils arrivent en commission éducative. Après, il y a le comportement de l’élève en cours, dans la cour…
Il faut que le parent s’intéresse à la scolarité de son enfant.
Quelle est la première démarche que vous conseillez à un parent dont l’enfant est harcelé ?
Déjà, il faut en parler à l’administration, au principal de l’établissement ou à son adjoint s’il est empêché. Il faut que l’enfant fasse aussi la démarche.
La deuxième chose consiste à signaler le problème en appelant le 3018, c’est un serveur qui reçoit les plaintes, l’anonymat est garanti.
Quel message voulez-vous faire passer ?
Je dirai aux parents d’élèves de nous rejoindre à la FCPE parce que nous sommes une fédération qui évolue avec le national. Nous sommes une fédération locale mais autonome.