Crash d’avion : qu’allons-nous apprendre ?

Cinquante-quatre ans après, le mystère reste entier pour le Boeing d’Air France du vol AF212 du 3 décembre 1969, qui a emporté la vie d’Euvremont Gène, Secrétaire général du Parti Communiste Guadeloupéen et de Dolor Banidol membre du Bureau Politique du Parti Communiste Martiniquais

On a toujours en-tendu dire malgré les différentes catastrophes, que l’avion reste le mode de transport le plus sûr au monde. Pour pouvoir faire voler leurs avions, les compagnies aérien-nes sont obligées de suivre des règles de sécurité aérienne très strictes.
Cependant à chaque crash, ressurgi la souffrance des familles qui ont connu pareil drame, les traumatismes refont surface.
C’est la loi de l’omerta qui règne dans ce milieu opaque, tout est mis en oeuvre pour se disculper à tous les niveaux de la chaîne de responsabilité. Il y a le plus souvent rétention d’informations et un déficit de communication avec les familles, une mauvaise prise en charge.
Quand il est question de crash d’avions, les procédures sont longues et harassantes, pour décourager les ayants droits. Il y a des accidents qui après des années ne sont toujours pas élucidés comme c’est le cas pour la catastrophe survenue lors du crash de Boeing en 1962 à Deshaies.
Cinquante-quatre ans après, le mystère reste entier pour le Boeing d’Air France du vol AF212 du 3 décembre 1969, qui a emporté la vie d’Euvre-mont Gène, Secrétaire général du Parti Communiste Guadeloupéen et de Dolor Banidol membre du Bureau Politique du Parti Com-muniste Martiniquais.
Tout près de nous, c’est le crash du 16 août 2005 du vol 708 de la West Caribbean Airways qui a emporté la vie de 152 Martiniquais, 18 ans après, c’est une affaire qui n’a toujours pas connu la fin de son épilogue. Le crash du vendredi 1er décembre, reste une énigme.
En plus des engagements pris à chaud par le président du Conseil régional de Guadeloupe pour accompagner les familles endeuillées, il est aussi important de veiller à ce que leurs droits légitimes soient préservés, pour ne pas donner raison au proverbe qui dit : «ravèt pani rézon douvan poul». Ce n’est pas trop tôt d’y penser.