Un avion se crashe aux Saintes, bilan : cinq morts

Cinq personnes qui avaient pour mission d''inspecter les installations de fibre optique sur les îles de La Désirade, des Saintes et de Marie-Galante ont perdu la vie dans le crash de leur appareil le vendredi 1er décembre 2023, aux alentours de 10 heures.

Le pilote et ses passagers venaient tout juste de quitter l’aérodrome de Terre-de-Haut. Il semble que le pilote, n’aurait pas eu le temps de prévenir le Raizet. L’avion s’est abîmé en mer moins de quatre minutes après son décollage de Terre de Haut, à 500 pieds environs d’altitude. Pour l’heure rien ne permet de déterminer les causes exactes de cet accident mortel.
Seules des hypothèses sont avancées. D’après le pilote instructeur Alain Andréa, «on avait du beau temps, un pilote expérimenté, très certainement c’est quelque chose de subite qui s’est produite surtout après le décollage. Apparemment l’avion aurait volé quatre minutes après le décollage, cinq cent pieds d’altitude, c’est une phase critique… ce qui peut se produire, c’est un malaise du pilote ou une soudaineté dans le fonctionnement, une rupture en vol, une panne de moteur brutale qui ne laisse aucune chance au plan B ou à une procédure de secours».
L''appareil avait été affrété par la Région Guadeloupe, avec à son bord le pilote Patrick Amable, un pilote chevronné, ancien pilote à Air Antilles

. Il était aussi salarié à la Société Aéroportuaire Guadeloupe Pôle Caraïbes (SAGPC), au Poste de Coordination Opérationnelle de l’aéroport, deux cadres de la Région Guadeloupe, Jean-Gabriel Quilin, directeur du numérique à la collectivité régionale de Guadeloupe et Régis Etenna, ingénieur au sein de la direction, ainsi que deux membres de l’entreprise Tactis, Frédéric Landrin, directeur du pôle ingénierie internationale et Julien Garcia, directeur du projet.
C’est le propriétaire de l’avion, Yves Tonton, un habitant de la Désirade, inquiet de ne pas voir revenir son aéronef, qui a prévenu les autorités.
Ces dernières, après vérification, ont alors déclenché la procédure DETRESFA, un acronyme qui signifie le plus haut niveau d’alerte dans la nomenclature aérienne.
L''avion a été localisé au large des îles Saintes, le samedi 02, en fin de journée. Les plongeurs professionnels ont réussi à atteindre l''épave en milieu de matinée du mercredi 06, pour procéder à une intervention délicate dans une mer démontée. Les manoeuvres de récupération qui s''avèrent difficiles vu la position de l''avion, figé à 45 mètres de profondeur au large de la plage de Pompierre.
Les cinq corps ont été retrouvés à l''intérieur de l''appareil par des plongeurs de la brigade nautique de la gendarmerie.
Aux dernières informations, un corps aurait été repêché sans donner plus de précision sur son identité. Au moment où nous mettons sous presse, les opérations de récupération se poursuivent.
Avec le crash du Piper PA32, qui ôte la vie brutalement à cinq personnes dans l’exercice de leur activité professionnelle, c’est cinq familles qui sont dans la souffrance.
En cette douloureuse circonstance, la rédaction de Nouvelles-Etincelles présente aux familles éprouvées ses sincères condoléances.