Haïti-Crise : Préoccupations de l’Onu face aux progrès jugés limités du dialogue inter-haïtien

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), le Portugais António Guterres, exprime sa préoccupation face aux «progrès limités du dialogue inter-haïtien vers une solution politique durable et inclusive, pour restaurer les institutions démocratiques» en Haïti. L’Onu a aussi souligné «l’importance d’un accord sur la restauration des institutions démocratiques -prévoyant des élections crédibles, participatives et inclusives- pour parvenir à un État de droit et à une sécurité durables».
Tout en appelant l’ensemble des protagonistes politiques et des parties prenantes en Haïti à se rassembler et à parvenir en priorité à un large consensus, elle déclare soutenir les efforts du Groupe de personnalités éminentes (Gpe) de la Communauté des Caraïbes (Caricom) et du Bureau intégré des Nations unies (Binuh) pour faciliter des solutions durables et appropriées par les acteurs nationaux à la crise politique en Haïti.
Par ailleurs, elle dit attendre avec intérêt «la poursuite des préparatifs en vue du déploiement urgent d’un soutien sécuritaire à la Police nationale d’Haïti (Pnh), par le biais d’une Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas), comme autorisée par la résolution 2699 (2023)». La Mmas, autorisée par le Conseil de sécurité de l’Onu le 2 octobre 2023, devrait aider la Pnh à combattre les gangs armés, qui terrorisent la population haïtienne.
L’Onu espère l’envoi de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) en Haïti, au cours du premier trimestre 2024 (janvier-mars 2024), a déclaré la représentante spéciale adjointe du Bureau intégré des Nations unies en Haïti, la Suédoise Ulrika Richardson, lors d’un point de presse à Genève, en Suisse, vendredi 8 décembre 2023.
Cette force multinationale, dont les effectifs totaux et la composition ne sont pas encore définitivement fixés, devrait comprendre 2,500 à 2,600 membres, dont 1,000 Kenyans, précise-t-elle. Entre-temps, la haute Cour de justice du Kenya devra se prononcer le 26 janvier 2024 sur le déploiement ou non d’une force multinationale dans le pays. Le jeudi 16 novembre 2023, le parlement kényan a approuvé le déploiement de 1,000 policiers kényans en Haïti, pour aider à lutter contre les gangs armés.