Lire pour se libérer «L’Education est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde» (Nelson Mandela)

La lecture est formatrice, tant et si bien qu’on parle souvent d’autodidacte. A travers la lecture on peut, par exemple, parcourir le monde sans avoir à se déplacer.

Cette citation, à elle seule, exprime sans équivoque, l’importance de la lecture dans le quotidien de l’homme. L’activité lecture, une des actions qui contribuent fondamentalement à l’éducation, peut découler de la prolongation de l’apprentissage scolaire, d’un conseil amical ou d’une consigne politique, pour aider à sortir de la dépendance.
Notre pays la Guadeloupe a été maintenu, durant des décennies, dans l’obscurantisme et l’analphabétisation, même après l’abolition de l’esclavage, par l’interdiction de l’apprentissage de la lecture, afin d’éviter la rébellion. La littérature nous rapporte, en effet, comment des esclaves étaient réduits en cachette à accéder à cette connaissance. On doit saluer ici l’engagement d’antan de beaucoup de municipalités en Guadeloupe qui ont mis en place des «cours d’adultes» gratuits, pour atténuer les difficultés de leurs administrés dans ce domaine.
Malheureusement, on se souvient aussi de la politique répressive durant de nombreuses années des institutions coloniales françaises, envers le journal L’Etincelle, soucieux de faire connaître la vérité au peuple guadeloupéen.
De nos jours, l’illettré ou l’analphabète, a d’énormes difficultés pour se frayer un chemin dans la vie active. Dans notre société, tout est basé sur le niveau de connaissances intellectuelles ou du savoir-faire acquis par expériences.
Pourtant, lire, écrire ou comprendre un texte ne sont pas des acquis pour tous. D’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), parmi les Guadelou-péens âgés de 16 à 65 ans, 25% éprouvent des difficultés suffisantes pour les gêner au quotidien. Les difficultés augmentent avec l’âge mais les jeunes ne sont pas épargnés : 15% des 16-29 ans sont en grande difficulté.
La lecture est formatrice, tant et si bien qu’on parle souvent d’autodidacte. A travers la lecture on peut, par exemple, parcourir le monde sans avoir à se déplacer.
C’est l’un des meilleurs moyens pour emmagasiner des connaissances et concrétiser son projet de vie, de se divertir, de se faire plaisir, de comprendre les origines de ses difficultés, de connaître ses racines, de se libérer du stress et de l’anxiété, de se projeter dans l’avenir. Mais, encore, faut-il savoir choisir la lecture appropriée, qui tient compte de ses intérêts. Avec cette inflation galopante et le manque de débouché professionnel, les victimes de la politique coloniale peuvent encore utiliser cette voie pour se libérer, s’affirmer et s’insérer socialement, favorisant ainsi le développement de l’esprit critique et d’analyse. Elles devront se persuader que les livres sont les témoins du passé. Archivés, ils sont les gardiens de l’histoire d’un peuple et peuvent être consultés à tout moment.
Car, il importe que l’on comprenne l’évolution de la société dans laquelle on vit pour porter sa pierre à l’édifice.
L’aspect thérapeutique de la lecture n’est pas non plus à négliger. La lecture améliore la concentration et l’attention, l’expression orale et écrite, la qualité du sommeil, la mémoire et les capacités cognitives, en prévenant la dégénérescence prématurée des neurones et le développement de certaines maladies. Alors oui, lire aide indiscutablement à se libérer et prévenir la situation de dépendance. A consommer sans modération !