L''Iran peut être un acteur économique important dans le modèle de développement cubain

Le chef de l''État cubain et la délégation qui l''accompagne ont eu des échanges avec près de 200 hommes et femmes d''affaires de la République islamique d''Iran sur les opportunités d''affaires, les conditions et les incitations que Cuba offre aux capitaux iraniens.

L''appel lancé le 4 décembre par le leader de la Révolution islamique d''Iran, l''Ayatollah Seyed Ali Khamenei, et le président iranien, l''Ayatollah Seyyed Ebrahim Raisi, visant à stimuler les relations économiques et commerciales avec la plus grande des Antilles, a sans aucun doute été une incitation supplémentaire.
La salle préparée pour l''occasion était comble, obligeant certains hommes d''affaires à rester debout, ce qui a fait dire à Diaz-Canel que cette rencontre avait dépassé les attentes de la partie cubaine.
Après avoir passé en revue les secteurs prioritaires du Plan de développement économique et social cubain et le système juridique des investissements étrangers, le chef de l''État a précisé qu''en plus de ces secteurs, «Cuba est ouverte à tout type de modèle d''entreprise en matière de coopération et d''investissement proposé par les hommes d''affaires iraniens».
Selon le site Internet de la présidence, le vice-président iranien pour la Science et la Technologie, Ruhol-lad Dehghani Firouz Abadi, et le ministre de la Santé et de l''Éduca-tion médicale, Bahram Eynollahi, coprésident de la Commission intergouvernementale Iran-Cuba, ont assisté et participé à l''échange, parmi d''autres représentants du gouvernement iranien liés à l''industrie et au commerce.
Le ministre de l''Énergie et des Mines, Vicente la O Levy, a présenté les opportunités d''investissement dans des secteurs tels que le pétrole, l''électricité, les sources d’énergie renouvelable, la production de nickel et la fabrication d''équipements à haut rendement énergétique, dont les appareils électroménagers.
Le ministre de l''agriculture, Ydael Pérez Brito, a évoqué le potentiel de la production de céréales, de café et de canne à sucre, ainsi que de l''élevage, notamment des oeufs, des poulets d''engraissement, du petit bétail et autres viandes, domaines dans lesquels les Iraniens ont une grande expérience et sont reconnus au niveau international. Il a également évoqué le matériel d''irrigation, les engrais et les pesticides.
Le président du groupe d''entreprises BioCubaFarma, Eduardo Martinez Diaz, a présenté les capacités et les offres d''exportation de produits biotechnologiques et pharmaceutiques, ainsi que le potentiel dans la production dans le cadre de la coopération, l''un des domaines les plus emblématiques de la coopération entre Cuba et l''Iran, basé sur les liens des institutions scientifiques avec l''Institut Pasteur d''Iran.
Bruno Rodriguez Parrilla, membre du Bureau politique et ministre des Relations extérieures ; le ministre du Tourisme, Juan Carlos Garcia Granda ; la Première vice-ministre de la Santé publique, Tania Margarita Hernandez Cruz ; le président de l''Institut national des Ressources hydrauliques, Antonio Rodriguez Rodriguez ; la vice-ministre du Commerce extérieur et des Investissements, Déborah Rivas Saavedra, et la vice-ministre des Relations extérieures Anayansi Rodriguez Ca-mejo, parmi d''autres membres de la délégation, étaient présents à la présentation des opportunités commerciales offertes par Cuba.
La partie cubaine a fait état de l''ouverture à l''investissement étranger du commerce de gros et de détail, un secteur dans lequel l''expertise des hommes et femmes d''affaires de ce pays du golfe Arabo-Persique est bien connue.
À l''ouverture de la rencontre, plus d''une demi-douzaine d’entrepreneurs iraniens, parmi lesquels des directeurs de grandes entreprises, ont exprimé leur volonté d''investir à Cuba dans les secteurs prioritaires, ainsi que dans d''autres.
Ils ont mentionné de possibles affaires dans l''exploitation des résidus des usines de nickel et de cobalt à Holguin, la fourniture d''équipements pour la production d''électricité et diverses industries, l''exportation de machines, d''outils et d''autres biens, ainsi que leur intention d’investir dans certains domaines de l''agriculture, du commerce et des services.
Diaz-Canel a pris note de chacune des propositions des entrepreneurs iraniens et a souligné le potentiel pour les deux parties, fondé sur l''intérêt commun.
Source : Granma