Gaston Gontour : un homme de convictions
Cet homme de conviction marxiste, comme de nombreux Guadeloupéens, avait en rancoeur la pwofitasyon, l’injustice et l’hégémonie des Etats-Unis sur Cuba.
Avant même la création de l’association «Les Amis de Cuba», enregistrée le 30 janvier 1999 en préfecture, Gaston Gontour portait déjà très haut le flambeau de la solidarité entre la Guadeloupe et Cuba. C’était un homme de conviction, au grand coeur, qui mettait tout son temps au service de la solidarité avec les peuples de la Caraïbe et de l’Amérique latine.
Il a créé avec d’autres personnalités cette association surtout dans le but de tisser et de développer des liens d’amitié avec le peuple cubain qui subit un embargo criminel, sur les plans économique, commercial et financier, depuis le 3 février 1962. Pour atteindre l’objectif fixé, il s’était appliqué à organiser, chaque année, des brigades de travail et de solidarité qui se déroulent à Cuba, le plus souvent à cheval sur les mois de juillet et août.
Gaston Gontour portait une attention particulière à la Révolution cubaine. Il était admirateur des actions menées par Che Guevara et Fidel Castro pour libérer le peuple cubain de l’emprise américaine. Sans être encarté dans aucun parti politique, il menait sans relâche la lutte pour l’émancipation du peuple guadeloupéen. Cet homme de conviction marxiste, comme de nombreux Guade-loupéens, avait en rancoeur la pwofitasyon, l’injustice et l’hégémonie des Etats-Unis sur Cuba. Il a mené campagne au côté du Parti Communiste Guadeloupéen, jusqu’à la libération des cinq officiers cubains emprisonnés aux Etats-Unis.
Avec l’association qu’il a longtemps présidée, il organisait des rencontres à thèmes autour de la solidarité entre les peuples. Au mois de mai 2023, des mains de Julia Cabrera Reymont, fonctionnaire de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples (ICAP), Gaston Gontour recevait la médaille honorifique de l’amitié et de la solidarité. La République de Cuba reconnaissait ainsi ses 26 ans d’engagement et d’action de solidarité, à l’égard du peuple cubain. Il a laissé aux Guadelou-péens un outil qui doit être préservé. Avec beaucoup d’émotion, je salue sa mémoire.