Voeux 2024 de Ary Chalus et de Guy Losbar, doit-on y croire ?

«Les promesses n’engagent que ceux qui y croient» dit un adage bien connu chez nous.

En ce début de l’année 2024, c’est le moment privilégié des voeux, qu’il convient de formuler à l’endroit des parents, des proches et des amis par les uns et par les autres. Cette période sert de tremplin pour les bonnes résolutions ou d’engagement fort à renouveler, cela à toutes les sphères de la société. De façon hiérarchique, pour le président de la République française, de même que pour les responsables des différentes institutions d’Etat, tout comme le chef des partis politiques, la présentation des voeux à la nation et au peuple est un devoir auquel on ne peut se dérober, et chacun y va de son ton.
En Guadeloupe plus particulièrement, le citoyen va retenir comme à l’accoutumée l’intervention du président Ary Chalus, du Conseil régional et celle du président Guy Losbar de l’Assemblée départementale. En dehors du caractère traditionnel et de la solennité que requiert cet exercice peut-on lui donner véritablement une certaine valeur ? Pour le Guadeloupéen quel qu’il soit, quels impacts peuvent avoir ces deux interventions sur leur vision de demain du pays de Guadeloupe ? D’autre part ces politiques inspirent-ils le degré de confiance requis pour que le citoyen prenne date par rapport à toutes ces belles déclarations ? Depuis belle lurette déjà, cette tradition des voeux des politiques est bien ancrée chez nous, et va se pérenniser, peu importe l’avenir politique du pays

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Dans les congratulations multiples et variées qu’on a pu entendre, concernant le génie guadeloupéen auquel on peut vraiment s’énorgueillir, il y a eu aussi les performances guadeloupéennes, dans l’art, le sport, la santé, la science, la recherche, le monde de l’entreprise, le développement, l’aménagement du pays, la protection de l’environnement etc.., qui ont retenus l’attention des deux présidents.
Pour Ary Chalus, la Région Guadeloupe est un modèle en termes de planification écologique et croit en un avenir durable et résilient du pays Guadeloupe. Il invite à l’espérance et à l’unité et annonce que cette année 2024 sera consacrée à la mise en valeur de l’écrivaine Maryse Condé.
Quant à Guy Losbar, après avoir égrené les actions liées à la compétence du Département, dont le pivot central demeure la solidarité envers les plus démunis, il déclare que rien n’est impossible à celui qui croit. Cette année 2024 verra le sacre par l’Assem-blée départementale de Firmine Richard dont les talents sont mondialement reconnus.
On retiendra également, comme le lui autorise la loi, qu’il va prendre l’initiative de convoquer le congrès des élus régionaux et départementaux, ainsi que les maires pour aborder la question de l’avenir institutionnel et statutaire du pays. D’aucuns se rappellent encore, que lors du dernier congrès, le président Chalus avait brillé par son absence, motivée ou pas.
Il n’est un secret pour personne que le fameux «Contrat de gouvernance» passé entre ces deux présidents à la veille des élections régionales et départementales du mois de juin 2021 pour gérer le pays, a volé en éclats.
Est-ce cette situation politique confuse, qui a poussé le président Losbar à terminer ses voeux 2024, par la phrase lapidaire «An nou woulé ansanm pou péyi-la ?».