Les enjeux de l’immigration

Il va falloir compter sur l’immigration pour ralentir le vieillissement de la population. Certaines prévisions tablent, bien sûr, sur l’immigration pour régler la question du financement des retraites.

La France est réputée comme étant un pays d’accueil et fervent défenseur des Droits de l’Homme et du citoyen. Elle vient de procéder, mercredi 17 janvier 2024, à la naturalisation de 52 personnes étrangères, originaires de 29 pays. Tous ont pour l’instant fait le choix de s’installer en terre guadeloupéenne.
Ils intègrent cctte société guadeloupéenne avec ses moeurs et ses coutumes, ses points forts et ses faiblesses, ce que l’on aurait dû préciser durant la cérémonie leur conférant la nationalité française. C’est sensé être d’une évidence. Ces étrangers, nouvellement naturalisés, arrivent avec leurs propres cultures, qu’ils pourront faire profiter aux Guadeloupéens, sans aucune hégémonie. Pour mémoire, la société guadeloupéenne s’est forgée avec la rencontre de toutes les cultures partagées, en bonne intelligence. Seul le respect des valeurs universelles du bien vivre en société peut garantir le bien vivre ensemble.
En accueillant les ressortissants d’autres pays, le pays d’accueil est sensé enrichir sa culture, à condition que ces nouveaux venus acceptent de s’intégrer en toute sincérité dans la population.
Depuis des années, des voix s’élevaient en France pour une immigration choisie, en privilégiant ceux qui travaillent, ceux qui sont qualifiés, ceux qui seront plus utiles à l’économie nationale française. Cette volonté politique vise surtout à durcir les conditions d’entrée de l’immigration «subie».
Elle a été annoncée par le Premier ministre de l’époque, Dominique De Villepin, le 8 juin 2005, dans sa déclaration de politique générale et mise en oeuvre par Nicolas Sarkozy comme ministre de l’Intérieur, en mai 2006, dans le cadre de la loi CESEDA (loi sur le code d’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile).
Pour attirer ou encore choisir l’élite de l’immigration internationale, la France propose depuis 2006 une carte de séjour «compétences et talents», destinée à appâter les immigrés qualifiés dont le talent constitue un atout pour son développement et son rayonnement.
Il va falloir compter sur l’immigration pour ralentir le vieillissement de la population. Certaines prévisions tablent, bien sûr, sur l’immigration pour régler la question du financement des retraites.
Dans le cadre de la conquête d’une nouvelle collectivité guadeloupéenne disposant de larges compétences et d’un pouvoir législatif, la question de la maîtrise de l’immigration ne doit pas nous échapper, eu égard à nos spécificités.