La cuisine créole, star à Paris

Babette, qu’attendez-vous
de cette 9e édition ?
Nous attendons d’offrir à nos exposants une grande visibilité en métropole et nous avons tout mis en oeuvre au niveau de la communication avec un affichage dans toute la ville de Paris et une forte présence médiatique. Nous attendons des retombées économiques pour nos 130 exposants avec 50 000 visiteurs sur 3 jours.
Quelles sont les nouveautés
et les originalités du salon ?
Cette année, la Martinique est notre invitée d’honneur et, comme cha-que année, un thème différent est mis en avant. Cette année, on mise sur les épices avec l’art de vivre au Caraïbes. Nous avons créé pour la première fois un pavillon beauté gourmande pour répondre aux attentes de la femme noire car la cuisine et la beauté vont de pair. Bien manger donne le teint clair et frais ! De plus, plusieurs pays africains auront également, pour la première fois, un pavillon dédié avec leurs propres spécialités. Et surtout, n’oublions pas que ce salon est l’occasion de faire la fête en plein hiver à Paris. Il y aura donc un beau plateau d’artistes qui nous réserve des surprises inattendues sous la houlette de notre guest star Francky Vincent ! Nous sommes ravis d’avoir concocté un programme si exhaustif dans ce hall Porte de Versailles, 5000m² d’exposition, d’invités prestigieux, des concours et des shows et battles culinaires, d’ateliers gastronomiques, sans oublier un espace bien-être et de nombreuses animations et conférences ! Nous sommes impatients d’en faire profiter le plus grand nombre.
Quels sont les stands et chefs les plus emblématiques du salon ? Quels seront les moments clés ?
Ce sont les stands des régions ultramarines qui rivalisent dans l’innovation et la création. Il y a un prix de l’innovation tous les ans qui récompense le produit de l’année le plus original. Mais c’est sur l’espace chef que l’activité prend tout son sens avec les démonstrations des grands chefs et le déroulement du trophée Babette qui voit s’opposer les élèves de nos lycées professionnels d’Outre-mer. L’espace «Marmailles» dédié aux enfants va plaire, je l’espère, et un certain nombre de moments conviviaux avec chants et danses à volonté sont à prévoir complétés par deux soirées nocturnes (les vendredi et samedi jusqu’à 22 h).
Quel est l’investissement et le lien du Sagasdom dans ce projet ?
Sagasdom (Salon de la Gastrono-mie d''Outre-Mer) s’investit à mes côtés au quotidien et cela nous demande beaucoup d’énergie. Les Outre-mer nécessitent une attention particulière liée aux particularismes locaux et à l’éloignement. C’est un travail de démarchage et il faut aller convaincre au-delà de l’Hexagone. Nous avons une équipe de commerciaux par secteur géographique qui s’activent à créer du réseau sur le terrain et à aller à la rencontre de futurs exposants. Cela à un coût en termes d’investissement et le budget est d’environ 600 000 euros tous les ans, rien que pour la mise en oeuvre et la logistique. De plus, l’organisation matérielle nécessite, elle, un staff de prestataires importants pour couvrir tous les secteurs de l''événementiel qui interviennent à tous les niveaux. Ce salon, au-delà de son intérêt culturel, a un réel attrait économique puisqu’il est créateur d’emplois. Ce sont près de 150 personnes qui travaillent pour offrir trois jours de bonheur !
Pensez-vous que le salon ait trouvé son public au fil des années ? Comment voyez-vous ce rendez-vous évoluer ?
Le salon est devenu en 10 ans un événement emblématique incontournable à Paris attendu avec une fréquentation en augmentation en termes d’entrée. Tous les publics sont présents et pas seulement les ultramarins. Il y a beaucoup d’étrangers qui découvrent la richesse de la culture créole. Certains reviennent tous les ans depuis le début et, au fil du temps, le public s’est développé et s’est diversifié. On peut dire après dix ans d’existence que c’est moitié d’ultramarins et moitié d’étrangers. Nous souhaitons évoluer en qualité en étant vigilant sur l’esthétisme et non sur le volume. Nous avons d’ailleurs refusé de prendre un hall plus grand. Nous souhaitons nous retrouver chez nous en famille dans un cadre agréable… C’est le seul salon dédié aux Outre-mer à Paris et en Europe. Évidemment, nous avons vocation à nous exporter et nous étudions plusieurs propositions de transposer le salon en province et à l‘étranger.
Les Antilles restent une destination de tourisme phare, comment l’expliquez-vous ?
Les Antilles ont toujours été une terre touristique prisée des métropolitains qui ont appris à les connaître. Au-delà du soleil et de la mer, il y a des gens qui y vivent et qui ont une joie de vivre naturelle. Aujour-d’hui, la cuisine créole est à la mode. C’est le résultat d’un travail acharné de tous les professionnels des métiers de bouche et du secteur de l’hôtellerie. Il faut maintenir et monter en gamme et il faut surtout rester vigilant et sous contrôle car le tourisme est aussi une industrie. Il doit rester artisanal et de qualité !
Du 26, 27 et 28 janvier 2024, Paris Expo
Porte de Versailles, 75015 Paris
Tarif : 10€ - www. sagasdom.fr