Pour une redynamisation des villes jumelées

En réalité, le jumelage permet un partage des valeurs et de pratiques ainsi que la mise en place d’échanges de bons procédés entre collectivités qui ont des caractéristiques similaires ou complémentaires.

La Guadeloupe a en son sein quelques villes jumelées, mais qui ne sont pas toujours connues du grand public. Le plus souvent, c’est une affaire qui se limite aux habitants des villes concernées.
C’est le cas des villes suivantes :
- Les Abymes (Guadeloupe), avec Créteil (Val-de-Marne) et Boucherville (Canada).
- Bouillante (Guadeloupe), avec Marlenheim (Allemagne).
- Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), avec Orly (France).
- Sainte-Rose (Guadeloupe), avec Mitsamiouli (Comores).
- Saint-Claude (Guadeloupe), avec Reichenbach (Allemagne) et Plombière-les bains (France).
- Trois-Rivières (Guadeloupe) avec Ferté-Saint-Aubin (Sologne).
A ces villes jumelées, il faut ajouter deux cas de jumelages particuliers :
- La Région Guadeloupe avec la ville de Saint-Malo (France).
- Gourbeyre (Guadeloupe), avec la Réserve militaire du 33e Rima de Guadeloupe.
Il est vrai que les changements de majorité dans les mairies ou dans les institutions peuvent mettre à mal ou en sommeil ces contrats politiques.
En réalité, le jumelage permet un partage des valeurs et de pratiques ainsi que la mise en place d’échanges de bons procédés entre collectivités qui ont des caractéristiques similaires ou complémentaires.
C’est un moyen efficace pour ouvrir une ville à des cultures différentes voire même étrangères et de promouvoir l’échange entre territoires, éventuellement à l’échelle internationale. La ville se révèle être une vitrine pour mieux se faire connaître. Le jumelage peut faire reculer certains fléaux sociétaux, comme le racisme, la xénophobie, et développer l’amitié et la solidarité entre les peuples.
Malheureusement, les jumelages entre les villes de Guadeloupe et les villes des pays de la Caraïbe sont quasi inexistants. Des initiatives auraient pu être entreprises pour briser la barrière de la langue qui constitue un frein aux échanges dans tous les domai-nes avec notre environnement proche, environnement que l’Etat français s’est toujours évertué à nous tenir éloigné. Cela nous permettra de mieux nous connaître, nous apprécier et renforcer par là-même la présence de la Guadeloupe dans sa zone géographique. Nous pourrons ainsi tisser des liens en matière économique, culturelle, universitaire, médicale…
Il faut souligner que les villes jumelées doivent montrer l’exemple en matière, de protection de la nature, de l’environnement et d’accueil.
C’est dire, qu’avec le concours de tous les organismes et administrations compétentes, des moyens doivent être déployés pour faire disparaître sur les routes, les «nids de poules», les véhicules abandonnés dans la nature et dans les parkings, ainsi que les ordures de toutes natures.
Cela passe aussi par l’élimination des «dents creuses» que constituent les vieilles maisons, la distribution régulière de l’eau en qualité et en quantité suffisante et un assainissement plus performant. Bref ! Il s’agit, en quelque sorte, d’améliorer le cadre de vie pour que l’image du pays ne soit pas écornée par ceux qui le visitent. Ce n’est que dans ces conditions que le jumelage prendrait tout son sens.