Samedi 27 janvier à Brest Capesterre Belle-Eau L’appel à l’unité de Félix Flémin aux voeux du PCG

Le message du Secrétaire général Alain Félix Flémin aux Forces politiques de la Guadeloupe «L’UNITE ET L’ACTION, LES CHEMINS A PRENDRE EN 2024»

La démarche de rassemblement du peuple dans un front anticolonialiste et patriotique est inscrite dans les gènes du Parti Communiste Guadeloupéen depuis sa création en 1958. Le Parti a été créé en affirmant l’existence d’un peuple guadeloupéen différent du peuple français qui a, à ce titre, le droit de revendiquer son autonomie ou son indépendance.
La résolution du congrès constitutif de 1958, prévoit pour y parvenir la création d’un front anticolonialiste qui rassemble toutes les forces politiques engagées dans la lutte «pou kalbanné» le système colonial.
L’histoire politique de notre pays fait qu’aucun front n’a existé durablement jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, cette question reste fondamentale. Le temps n’est plus à la recherche de «poux» dans la tête des uns et des autres.
Il faut que les organisations engagées dans la démarche d’émancipation s’activent à créer les conditions pour l’émergence d’un large rassemblement populaire sur la base d’un projet politique, économique, social, culturel et sociétal viable pour gagner l’adhésion du peuple à la revendication d’un changement de statut

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Nous devons comprendre qu’il n’y aura pas de décolonisation, ni d’émancipation, si le peuple guadeloupéen n’est pas acteur de cette démarche. Parce que c’est la question fondamentale, cela peut paraître théorique, du droit à l’Autodétermination des peuples, car c’est le peuple qui choisit son destin.
Nous sommes à un moment déterminant de notre histoire. La question cardinale d’après nous, et c’est une proposition que je mets sur la table, c’est de poursuivre les Etats Généraux du peuple guadeloupéen que nous avons fait ensemble en 1990. Il faut relancer à l’échelle des dernières colonies de la France, les travaux de la Convention de Morne-Rouge qui s’est tenu en Martinique en 1971 sur le droit des peuples à l’autodétermination et à l’Autonomie.
Le champ est ouvert, et je prends au mot ce que les camarades viennent de développer pour qu’ensemble, nous puissions nous adresser aux autres forces politiques, sociales, économiques du pays.
Voilà le chemin qui s’ouvre devant nous en cette année 2024.