Grève à l’Education nationale : Un premier tour de chauffe

C’est ainsi que le jeudi 1er février 2024, à l’appel des syndicats, une journée de grève était diversement observée par les enseignants du premier et du second degré. L’intersyndicale qui s’est formée a donné rendez-vous à ses mandants, au gymnase Patrick Céligny à Boisripeaux aux Abymes aux environs de 8h30 pour une Assemblée générale. Nouvelles-Etincelles a interrogé M. Jean Denault, Secrétaire général du SPEG (Syndicat des Personnels de l’Education en Guadeloupe) qui explique les causes de ce débrayage.

Un mois après la formulation des voeux pour la nouvelle année, vous êtes déjà sur les chapeaux de roue, pourquoi ?
Absolument, l’année 2024 commence fort. Quelques jours avant le départ des vacances de fin d’année, la rectrice nous a formulé ses voeux, en profitant de l’opportunité pour nous parler de la diminution des élèves etc. Elle préfigurait déjà son discours par rapport aux suppressions de postes, et un second courrier où elle nous a déclaré que nous avions une perte de 107 postes.
Dès cet instant, nous nous étions déjà préparés à nous mobiliser, puisque nous ne sommes pas d’accord avec ces suppressions de postes. Le taux d’échec scolaire est déjà fort important. Nous avons un fort taux d’illettrisme, à plus de 20% alors qu’en France, il est de 9%.
En Guadeloupe, dans une génération, 1800 jeunes quittent l’académie sans diplômes. C’est énorme et inadmissible. Nous disons au gouvernement de mettre un terme à ces suppressions de postes, et de faire en sorte que l’école soit plus adaptée à la culture des élèves ainsi et au territoire

. Ce n’est pas une fatalité, il suffit simplement que l’on mette une école de qualité pour la réussite de nos enfants.
Après l’Assemblée générale qui s’est tenue au Gymnase Patrick Céligny, l’intersyndicale s’est rendue au Rectorat par une marche silencieuse, créant ainsi à ces heures de pointe un embouteillage important sur les différents axes routiers.
Arrivés au Rectorat, les grévistes y ont fait une halte de quelques minutes ainsi qu’au rond-point de Perrin, avant de regagner leur point de chute.