Deux apprenties de l’URMA, remportent le trophée Babette au Salon de la gastronomie à Paris

Mathilde Durizot (29 ans) et Prisca-Michèle Bonté (21 ans) de l’université régionale des Métiers et de l’Artisanat (URMA) de Saint Claude font le carton plein, premier et deuxième, au concours de cuisine gastronomique dela 9e édition du trophée Babette au Salon de la gastronomie des Outre-mer et des cuisines du monde, SAGASDOM, à la porte de Versailles à Paris.

Le trophée Babette a pour objectif de mettre en valeur les meilleurs ap-prentis cuisiniers des lycées professionnels dans le domaine de la restauration-hôtellerie pour la réalisation d’un plat représentatif de la gastronomie des Outre-mer, à l’aide d’un panier surprise fourni par l’organisation du salon.
Durant trois jours, les dix-huit candidats venus de plusieurs régions de France se sont affrontés par élimination devant un jury de professionnels présidé par le président des maîtres restaurateurs, Alain Fon-taine, le chef Patrick Druart et les chefs des Toques françaises et ainsi par Éric Griffard le patron du Cordon Bleu Paris. Concourant par élimination, pour être quatre sélectionnés en finale le dernier jour.
Les jeunes apprentis du CFA de l’URMA de Saint-Claude en Guade-loupe, Francky Herchet, Prisca-Michèle Bonté, Mathilde Durizot, Anaelie Marillat et Naïma Dubia, sous le regard de leurs deux enseignants accompagnateurs, Sébas-tien Soulier et Tania Garime, ont exprimé avec talent leur créativité et toute l’étendue de leur savoir-faire devant ces grands professionnels de la cuisine française, dans un espace bruyant et sous les yeux de tous les visiteurs du salon, SAGASDOM, venus nombreux.
Pour les candidats venus de Guadeloupe, c''était une immersion totale, durant trois jours intenses, dans l’univers de la haute cuisine aux côtés des grands chefs. Une occasion d’exposer leur technique, leur acquis et de préparer des recettes gastronomiques de manière originale, mais sans se tromper.
Les résultats sont tombés après trois jours d’intense compétition. Cette année le trophée a été remporté par Mathilde Durizot et sa dauphine, Prisca-Michèle Bonté prend la deuxième place. Un doublé pour le CFA de l’URMA de Saint-Claude qui donne le sourire à toute l’équipe de Franck Lasserre de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Guadeloupe.
Pour la finale, Mathilde Durizot s’est exprimée méthodiquement et avec passion. Elle nous a concocté un canard aux saveurs métisses et son petit jus épicé accompagné d’igna-me de trois façons, en purée, en dé et en pavé. De quoi nous faire saliver et envie. Mathilde une future grande cheffe, qui a eu la chance d’observer sa mamie aux fourneaux et d’apprendre le secret de la bonne cuisine avec les saveurs créoles.
La gagnante, Mathilde Durizot a explosé de joie à l’annonce des résultats. Elle a donné tout ce qu’elle avait en son intérieur pour remporter le premier prix de ce prestigieux prix du trophée Babette. Un prix qui apportera ses fruits dans l’avenir en lui ouvrant bien des portes dans cet univers des métiers de la bouche. «C’est impressionnant. C’est juste exceptionnel et je me rends compte de la grâce que c’est. Je suis vraiment hyper contente».
Tandis que sa compatriote et amie, Prisca-Michèle Bonté, des Abymes, une amoureuse de la cuisine se voit attribuer le deuxième prix du concours tant convoité. Elle apprécie son prix à sa juste valeur avec beaucoup d’humilité. «Je suis heureuse. Je dédie ce prix à ma maman, Lucienne. Plus tard, je veux être chef en gastronomie créole pour valoriser les produits de mon pays et de la Caraïbes». Elle a dévoilé les secrets les plus gourmands de sa préparation qui a enchanté les membres du jury.
Les deux apprenties du CFA de l’URMA, Mathilde et Prisca-Michèle, remportent un prix culinaire prestigieux et font la fierté de leur centre de formation. Le résultat de leur engagement et de leur détermination se trouve dans cet établissement où des professionnels sont engagés pour leurs réussites et leurs épanouissements dans l’apprentissage de leurs futurs métiers des arts de la table. C’est très prometteur pour leur avenir.
Saluons cette très belle réussite individuelle et collective, montrant une Guadeloupe qui gagne et qui avance. Il y a de la fierté. Mais aussi un grand moment de partage, d’échange, de convivialité, de passion et de transmission durant ces trois jours d’épreuves de cuisine. Les jeunes cuisiniers, venus des iles, ont démontré qu’il y a de l’évolution dans la gastronomie des Outre-mer. Ce n’est plus une cuisine exotique, mais de la gastronomie. «Ici, on parle d’excellence. C’est juste formidable», affirme Jérôme Bertin, délégué Outre-mer des Toques françaises.
Le trophée Babette fait, la part belle à la gastronomie des Outre-mer et à la cuisine française.