«Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage» Jean Jaurès, 07 mars 1895

Les propagandistes du système capitaliste utilisent depuis deux ans tous les canaux de communication pour imposer au monde cette rhétorique, que la guerre qui se déroule en Europe serait la «guerre de Poutine». Quel est cet être surnaturel qui viendrait de nul part et qui n’existerait que pour le sang et la mort ?
Cette présentation aussi misérable d’une situation où se comptent par milliers les hommes morts et blessés sur les champs de bataille exprime très clairement les fondements idéologiques et politiques de ce conflit.
Le président de la République française, Emmanuel Macron, celui-là même qui a perdu sa guerre contre le covid, vient de déchirer le tissu de mensonges dont se parent les pays occidentaux depuis le début de ce conflit, en déclarant, «La Russie ne peut, ni ne doit gagner cette guerre en Ukraine» en précisant immédiatement désavoué par ses partenaires européens, «que l’envoi de troupes sur le sol ukrainien n’est pas exclu». Emmanuel Macron choisit de nous entrainer dans une guerre impérialiste, alors que nous, Guadeloupéens, n’avons pas d’ennemis dans le monde.
Les choses sont bien dites et sans fards : il s’agit bien d’une guerre entre la Russie puissance capitaliste et l’Ukraine qui est engagée là par procuration, pour le compte de l’Occident capitaliste. On est donc bien loin d’une simple confrontation entre Vladimir Poutine ,le méchant ,l’autocrate Président de la Russie et Volodymyr Zelensky, le démocrate, président de l’Ukraine, porte-flingue des puissances capitalistes.
Ce n’est donc pas une guerre pour la démocratie, les libertés, le droit des peuples, le respect du droit international comme nous la «vendent» les médias mainstream et les experts de plateaux télévisés. Si c’était le cas, la France, les Etats-Unis, tous les pays de l’Union européenne seraient dans la bande de Gaza pour empêcher l’Etat capitaliste sioniste d’Israël d’exterminer le peuple palestinien sur son territoire national.
Cette guerre en Europe est la conséquence de l’exacerbation des contradictions d’intérêts entre le capitalisme russe enfanté par la contre-révolution organisée par Michael Gorbatchev à la fin des années 1980 en URSS et les puissances capitalistes occidentales qui se sont précipitées après le coup d’Etat de Eltsine en 1991, pour dépecer l’empire soviétique et accaparer les immenses richesses de la Russie.
L’Occident capitaliste droit-debout dans sa posture de vainqueur de la guerre froide, théorisant sur la fin de l’histoire et de la lutte des classes, piaffant d’impatience pour prendre sa revanche sur Yalta et Staline, le vainqueur de la 2e guerre mondiale, a fermé la porte à Vladimir Poutine qui nourrissait l’ambition d’intégrer la Russie à l’union capitaliste européenne.
Par infirmité politique et volonté expansionniste, les pays capitalistes ont contribué au réveil du nationalisme russe que Vladimir Poutine s’emploie avec méthode à amarrer à la glorieuse époque de l’URSS.
C’est ce tournant exprimé dans sa déclaration du 25 avril 2005 «La chute de l’URSS a été la plus grande catastrophe géopolitique du siècle dernier»,qui va enclencher tous les mécanismes de la confrontation guerrière installée aujourd’hui en Europe entre pays capitalistes pour des conquêtes de territoires, le contrôle des ressources stratégiques, l’élargissement de leur sphère d’influence pour la domination économique et politique.
Seule la mobilisation des travailleurs et des peuples du monde qui n’ont rien à gagner dans cette boucherie qui ne bénéficie qu’aux complexes militaro-industriels pourra imposer la paix, la seule voie juste pour éviter une déflagration nucléaire qui anéantira l’humanité.