Journée internationale des droits des femmes
Ce 08 mars 2024, en Guadeloupe, en France, comme ailleurs, des femmes subissent encore et encore les affres de la société dans laquelle elles évoluent.
C’est de l’Allemande Clara Zetkin, militante de l’Internationale socialiste et défenseur des droits des femmes qu’est venue l’idée de fonder la Journée internationale des droits de la femme.
Cette initiative fait suite aux manifestations d’ouvrières des États-Unis en 1908 et en 1909, lorsque 15 000 femmes ont défilé dans la ville de New-York pour réclamer une réduction du temps du travail, une meilleure rémunération et le droit de vote.
A sa réélection par acclamation en 1910 comme présidente de l’Internationale socialiste des femmes, Clara Zetkin fait adopter l’organisation d’une Journée internationale des femmes.
Il convient de souligner que l’initiative de Clara Zetkin n’est pas la première journée de lutte pour le droit des femmes, mais qu’elle passe à la postérité comme étant à l’origine de la journée internationale du droit des femmes. Elle y participe pour la première fois le 19 mars 1911. La date du 8 mars retenue finalement est marquée par la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg en Russie, le 8 mars 1917.
La Journée internationale des droits des femmes a été officialisée en 1977 par l’ONU et le premier thème : «Célébrer le passé, planifier l’avenir», introduit en 1996. Elle a été officialisée par la France en 1982.
Il ne faut surtout pas se perdre en conjectures. Le 08 mars n’est pas la fête des femmes comme le laissent planer certains et comme on a pu le voir circuler sur les réseaux sociaux ou à l’occasion d’échanges entre individus.
Le 08 mars est une date qui rappelle les luttes engagées principalement par les femmes et qui ont été couronnées de succès.
C’est aussi le combat pour les nombreux droits qui restent à conquérir pour atteindre l’égalité sociale entre l’homme et la femme, pourtant scellée à l’article 3 du préambule de la Cons-titution française de 1946.
Cette année, les politiciens rusés, calculateurs, n’ont pas hésité à faire corroborer l’inscription de la loi relative à la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse, dans la Constitution française, avec la Journée internationale des droits des femmes.
Ce 08 mars 2024, en Guade-loupe, en France, comme ailleurs, des femmes subissent encore et encore les affres de la société dans laquelle elles évoluent.
La loi sur l’égalité sociale entre la femme et l’homme, inscrite dans la Constitution de 1946, n’a toujours pas trouvé sa pleine application, soixante-dix-huit ans après.
Gageons qu’il en sera autrement pour l’inscription dans la Consti-tution française du droit à l’IVG, et que tomberont toutes les barrières qui s’opposent aux droits des femmes.