Parti communiste du Mexique 8 mars, Journée internationale des travailleuses

Le 8 mars, des campagnes roses se déploient partout dans le monde pour proclamer que la situation des femmes s''est améliorée, que les inégalités et l''oppression qui appartiendront bientôt au passé sont combattues efficacement.

Au Mexique, la propagan-de crie que «l''heure est aux femmes», mais est sur le point de prendre fin car les femmes de la classe ouvrière accusent le gouvernement dirigé par Lopez Obrador du Parti Morena, arrivé à la présidence grâce à la mobilisation et à la lutte populaire contre les soi-disant gouvernements libéraux, d’être un équilibre de promesses non tenues.
Le bien-être souhaité n''a pas atteint la majorité des ménages travailleurs, et les conditions de vie de la classe ouvrière et en particulier des fem-mes prolétaires se sont dégradées : l''inflation est montée en flèche et les salaires s''évaporent à chaque augmentation des prix, la santé et l''éducation publique s''effondrent, fournissant des services de plus en plus pauvres et insuffisants, les loyers dans les villes montent en flèche et dans les communautés rurales, les monopoles extractivistes et le crime organisé conspirent pour les dépouiller de leurs ressources naturelles, et font disparaître et assassinent les défenseurs des droits humains du territoire.
Les années qui ont précédé la pandémie ont enregistré de grandes mobilisations qui ont exprimé l’indignation et la demande de justice face à la violence et aux féminicides, à l’oppression et à la discrimination, aux inégalités de travail contre les femmes prolétaires. Le féminisme a rapidement trouvé un moyen de détourner cette énergie, en proposant que la lutte des femmes doit désormais se concentrer sur la définition de ce que signifie être une femme et de qui est une femme, en s''articulant autour du débat sur les identités et les revendications de droits individuels.
Pendant ce temps, la situation actuelle des immenses masses des femmes de la classe ouvrière est la dure réalité de la précarité de la vie, des salaires de misère, de la perte des droits du travail, de la flexibilité des horaires qui entraînent des journées interminables, du quasi-esclavage des travailleurs précaires et informels. Il y a le lourd fardeau des tâches domestiques et de soins, et dans la rue, la menace suffocante de la décomposition sociale, des violences sexuelles, de la traite, des disparitions de femmes et de filles, qui continuent de croître à un rythme aberrant.
Dans ce scénario, l''appel du Parti communiste aux femmes prolétaires, aux femmes de la classe ouvrière, est un appel à la rébellion, à prendre conscience de leurs véritables intérêts, à se préparer à la mobilisation et à la lutte organisée avec l''ensemble de leurs frères de classe. L''expérience historique dé-veloppée par la lutte des travailleurs et des classes opprimées pour de grands changements sociaux à travers le monde nous a appris que l''énergie révolutionnaire des fem-mes prolétaires, en tant que partie de l''ensemble de la classe ou-vrière, joue un rôle décisif dans le développement du processus historique et dans la transformation radicale de la société.
Le 8 mars, Journée internationale des travailleuses, née sur proposition de la communiste allemande Clara Zetkin lors de la IIe Conférence internationale des femmes socialistes, le Parti communiste du Mexique commémore les travailleuses héroïques et dignes qui, dans la lutte pour leurs droits du travail, ont obtenu des réalisations historiques pour toutes les femmes et en a promu d’autres, comme le droit à l’avortement, au congé de maternité et d’allaitement, et le droit à une garderie. Nous saluons les travailleurs mexicains qui, dans tout le pays, organisent et mènent des grèves et des mobilisations pour leurs revendications.
En outre, le Parti communiste ap-pelle les femmes prolétaires à jouer leur rôle indispensable en tant que partie de la classe ouvrière dans l’éradication de la barbarie capitaliste, avec l’abolition de l’exploitation d’une classe sociale sur une autre, par la Révolution socialiste. Ce n’est qu’avec le socialisme-communisme que l’abolition complète de tous les types d’inégalités, économiques, politiques, juridiques, culturelles, qui divisent aujourd’hui la société, est possible, y compris les inégalités à l’égard des femmes. Ce n''est que dans ces conditions qu''émergera une nouvelle société qui effacera comme une chose du passé l''idéologie de la classe dominante qui impose aujourd''hui l''inégalité, l''oppression et la violence à l''égard des femmes, et qui produira les moyens matériels permettant de rendre possible la véritable émancipation des femmes avec le reste de la race humaine.
Comité central du Parti communiste du Mexique