Guy-Luc Belrose : “La FSU revendique un plan d'urgence pour l'école en Guadeloupe qui passe nécessairement par une rénovation du paritarisme et par un dialogue social ”

Trois questions à Guy-Luc Belrose,secrétaire départemental de la FSU.

Nouvelles-Etincelles : Plus d'un mois aprs la rentrée scolaire, quel bilan tirez-vous ?
Guy-Luc Belrose : Le recteur n'a pas saisi l'opportunité des surnombres dans le premier degré pour éviter les fermetures de classes et de postes. Dans le second degré, plusieurs classes sont toujours sans professeurs malgré le nombre important de remplaçants titulaires ou non-titulaires. Sur la question des cantines le Conseil Général mène un poli - tique inverse à celle du Conseil régional en fermant la dernière unité de production de repas au collège de Morne- à-l'Eau alors que le CR projette de doter tous les lycées de cuisines. Cela va dans le bon sens : celui de la santé de nos élèves et de l'éducation à une alimentation saine et variée. Cela manque de cohérence ! Quid du maintien de 2 assem - blées sur un même territoire ? Accordons nos violons dans l'intérêt de nos élèves !

NET : Dans le débat sur la refon- te de l'École voulu par le nouveau ministr e, quelles étaient vos attentes, quel bilan faites vous des 4 conférences du 18 septembre ?
G-L. B : Ce débat était riche et pertinent, la FSU y a large- ment participé ainsi que tous les syndicats de l'Académie dans des rencontres décentra- lisées dans 5 lycées. C'est justement un des points d'achoppement de ce débat, les personnels du premier degré et de collège ont été écartés.

NET : Quelles seraient les changements prioritaires pour une réelle refonte de l'- cole en Guadeloupe ?
G-L. B : Une réelle refonte ou Refondation de l'école en Guadeloupe ne pourrait se faire sans les personnels et leurs représentants. C'est justement là que ça coince ! Comment refonder avec les mêmes dirigeants, nommés par l'ancien pouvoir, qui ont appliqué avec zèle, le plus souvent, une politique de casse du servi - ce public d'éducation ? Comment dialoguer avec des personnes qui nous ont sou- vent méprisé et qui ne mont- rent toujours aucun signe de changement ? C'est là la rup - ture essentielle ! Refonder le dialogue social et écouter les propositions des acteurs de l'école, changer de méthode, de ton et de considé- ration à l'égard des élus des personnels et retrouver le respect des textes et de la régle- mentation en vigueur. La FSU revendique un plan d'urgence pour l'école en Guadeloupe qui passe nécessairement par une rénovation du paritarisme et par un dialogue social "réel et renouvelé" comme le prétend le recteur dans sa lettre de rentrée aux syndicats ! Ce plan d'urgence concerne notamment les collectivités qui doivent publier leur audit sur le bâti scolaire et faire en sorte que chaque établisse - ment, école ou structure publique d'accueil soit aux normes en vigueur en matière de sécurité, qu'elles soient équipées de toutes les structure sportives fonctionnelles en nombre suf fisant. C'est l'ambi - tion de la FSU pour un service public d'éducation de qualité dans tout l'archipel.