20 et 21 octobre 2012 au Lamentin Branle-bas de combat pour réussir la 6e Conférence Nationale du PCG

S ur le chemin de la lutte d'é- mancipation du peuple guadeloupéen que mène depuis cinquante-huit ans le Parti Communiste Guadelou- pen,il a rencontré parfois des embûches, mais rien n'a arrêté sa détermination à poursuivre avec abnégation son combat, pas même les événements naturels.

C'est ainsi que la 6eConférence Nationale convoquée au Lamentin les 13 et 14 octobre 2012, a du être reportée - comme toutes les manifestations ou rencontres prévues ce dernier week-end- à cause des intempéries liées au passage non loin de nos côtes de la tem - pête tropicale «Rafaël» \(aujourd'hui ouragan), qui a déversé sur la Guadeloupe ses trombes d'eau allant jusqu'à emporter une vie à Saint-Claude.

Sous nos latitudes, c'est une réali- té : nous sommes encore en hivernage, période dite «cyclonique» où traditionnellement nous subis - sons parfois les affres des fortes pluies et de la montée des eaux.

C'est ça la Guadeloupe, et person- ne, encore moins une quelconque «norme européenne», ne pourra rien y changer. Nous devons donc nous adapter en fonction de chaque situation, et apporter sur - tout les solutions les mieux appropriées pour parer au pire.

Comme ailleurs, pour tout ce qui touche à la vie de notre pays, notre Parti n'a cessé, au cours de ses années d'existence, de faire des propositions pour améliorer la situation de notre pays, le sort de notre peuple.

C'est conscient de toutes ces réalités qui font la Guadeloupe, et des méfaits du colonialisme qui les accentuent, que le PCG, dès son Congrès constitutif de 1958, sur la trace des fondateurs du Mouvement Communiste de 1944, est arrivé à la conclusion que personne ne pourra à notre place trouver les solutions viables aux maux qui nous assaillent; qu'il faut rompre définitivement avec le système de domination coloniale.

Alors, il proposa d'ériger en Guadeloupe un pouvoir politique, dans le cadre d'une Autonomie. Aujourd'hui, prés de 60 ans après, la situation du pays a empiré ; la revendication première s'avère plus que jamaisd'actualité.

Et ce ne sont pas les événe- ments ou rebondissements fai - sant notre quotidien, qui nous trahirons : il faut poursuivre la lutte pour arracher un statut de large Autonomie pour la Guadeloupe !!!

C'est donc conscient de cette nécessité que le Parti Communiste Guadeloupéen avait convié ses militants à sa 6eConférence Nationale les 13 et 14 octobre 2012, «Pour, comme l'a écrit Félix Flémin, Secrtaire Gnral de notre Parti, se donner les moyens organisationnels et poli- tiques afin d'assumer ses responsabilités et tenir sa place dans le rassemblement et la mobilisation du peu ple guadeloupéen, conditions indispensables pour gagner, à cette étape de son histoire, le pouvoir politique autonome pour mettre en place les chan- gements nécessaires au pays…».

Comme nous l'avons précisé plus en avant, ce rendez-vous du week-end dernier a été reporté : la 6e Conférence Nationale du PCG aura lieu au Lamentin les samedi 20 et dimanche 21 octobre 2012.

La mobilisation des militants est d'autant plus renforcée, devant notamment l'arrogance gran- dissante du pouvoir colonial avec son Préfet omnipotent, et l'attitude à-plat ventre de ses suppôts locaux qui, après nous avoir empoisonnés à la chlordécone, veulent continuer à nous imposer à «boire la tasse» de leur banol en épandage et autres pesticides nocifs.

Face aux «Bonaparte» et aux «Pélage» d'un autre temps, il faut se donner les moyens nécessaires pour entraîner notre peuple dans le mouvement qui devra inéluctablement le conduire à prendre en mains la maîtrise de son destin.

C'est ce combat-là que le PCG continuera de mener pour entraîner avec lui la majorité de notre peuple. C'est donc pour mieux organiser l'avenir , qu'à chaque instant, les Communistes réfléchissent aux meilleures stratégies et aux moyens à mettre en œuvre pour adapter leurs luttes et traduire leur action dans les masses.

La 6eConférence Nationale de ce we ek-end tombe donc à pic. Gageons que les Communistes guadeloupéens, une fois de plus, trouveront les armes, les clefs nécessaires, pour pour - suivre la lutte engagée par les illustres fondateurs. «Branle-bas de combat !».