CUBA : ÉLECTIONS
Les Cubains ont voté dimanche 19 octobre 2012 pour des élections municipales. Ce vote marque le début d'un long pro- cessus électoral qui devrait se terminer en février 2013 avec la très probable réélection du Raul Castro à la tête de l'État. Plus de 8,5 millions d'électeurs, les personnes âgées de plus de 16 ans, devaient élire 14 500 conseillers municipaux. Ces der- niers ont été désignés en septembre après plus de 50 000 réunions de quartiers organisées dans lesmunicipalités. Une fois élus, les conseillers devront désigner les candidats pour les élections provinciales ainsi que la moitié des candidats à l'Assemblée Nationale. L'autre moitié étant désignée par huit organisations de masse \(syndicats, femmes, étudiants, comités de quartiers,...). La nouvelle Assemblée Natio- nale, qui se réunit traditionnelle- ment le 24 février, date-anniver- saire du début de la guerre d'indépendance en 1895, élit parmi ses membres le Conseil d'État qui désigne son Président. Il est fort probable que Raul Castro se succède à lui-même, une dernière fois, puisqu'il a recommandé, en janvier dernier , de limiter à deux mandats de cinq ans des princi - paux dirigeants cubains. Ces élections se déroulent dans un contexte où Cuba met en œuvre des réformes pour relan- cerl'économie étranglée par des décennies de blocus étatsuniens. La dernière réforme en date concerne les lois de voyage à l'étranger : dorénavant les cubains seront autorisés à quitter le territoire seulement munis d'un passeport. Selon la ministre de la Justice, Maria Esther Reus, «cet exercice démocratique de notre peuple signifie aussi un soutien à ce qui a été réalisé».
COLOMBIE : PAIX
Les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie(F ARC\ colombien ont entamé jeudi 18 octobre des discussions en vue d'un arrêt du conflit qui dure depuis 1964. La première phase des discussions se déroule en Norvège et sera conduite par l'ancien vice-prési - dent Humberto De la Calle pour le gouvernement et le numéro deux des F ARC, Ivan Marquez. L'arrêt des opérations militaires demandé par la guérilla mais refusé par le gouvernement dépendra des pourparlers. Parmi les autres sujets de discussion figurent le développement rural, la restitution des terres, la participation à la vie politique des mouvements issus de la rébellion, la fin des hostilités, la situation des victimes mais aussi le trafic de drogue. Selon les experts, ces négocia- tions ont de fortes chances d'a- boutir. En effet, tant le prsident que les guérilleros savent que les colombiens sont fatigués par plus de 50 ans de guerre civile laquelle a fait des dizaines de milliers de victimes et des centaines de milliers de déplacés. La lutte contre les FARC, au delàdes pertes humaines, mobilise un tiers du budget de l'État. Lors de son allocution en Norvège, Ivan Marquez a indiqué dans quel état d'esprit la déléga- tion des FARC était : «Nous venons, un rameau d'olivier à la main», déclarait-t-il, et d'ajouter, «notre rêve c'est la paix avec la justice sociale et la souveraineté». Ces discussions devraient se poursuivre courant novembre à Cuba qui, avec la Norvège et le Venezuela, s'est porté garant du processus de paix.