Violences envers les femmes en Guadeloupe

La journée internationale de lutte contre les violences envers les femmes a été marquée par diverses manifestations.

La Délégation Régionale aux Droits des Femmes età l'Egalité (DRDFE organisé le mercredi 21 novembre au Palais des sportsLaura Flessel, en partenariat avec la fédération FORCES et le concours du Rectorat, unematinée de réflexion avec lesjeunes des lycées autour de laviolence faite aux femmes, durespect entre les filles et lesgarçons, entre les femmes etles hommes dans la société. Le même jour, s'est tenu au lycée de la Providence auxAbymes, en collaboration avecFORCES et le Comité «Fos àFanm» de la ville des Abymes,une conférence-débat sur lesviolences faites aux femmesavec les élèves de la terminale. Cette année, les jeunes ont été le cœur de cible pour une action de sensibilisation et de prévention dans ce domaine de la vio lence envers les femmes.
Les chiffres de la violence envers les femmes en Guadeloupe :Aux 10 premiers mois de l'an née 2011, on dénombrait 3 casd'homicide de femmes. En2012, il y en a 5.538 femmes étaient victimes decoups et blessures volontaires,criminels ou correctionnels en2011, elles sont 604 en 2012.28 ont été victimes de vols avecviolence sur la voie publique en2011 ; en 2012, 49 cas de cettenature ont déjà été relevés.En 2011, 884 cas de violences intraconjugales ont été dénoncés aux forces de police et degendarmerie. Dans l'immense majorité des cas, les femmes sont victimes de leur conjoint ouex-conjoint.
Les mesures de protection pour les femmes : Il existe des dispositifs légaux en Guadeloupe pour protégerles femmes menacées dansleur intégrité.Le CIDFF (Centre d'informationsur les droits des femmes et desfamilles) a été créé pour venir enaide aux femmes victimes de vio lences et autres problèmes conju gaux. En 2009, il a accueilli etorienté 162 femmes victimes deviolences, en 2010, elles étaient200. Il dispose d'un appartementrelais de 4 chambres. On compte également en Guadeloupe d'autres structures d'accueil : INITIATIVE'ECO, CAP'AVENIR, CENTRE SAINT VINCENTDE P AUL, FORCES qui gèrent aussi des maisons relais et des centres d'hébergement pour lesfemmes battues.
Le dispositif «Femmes en très grand danger» :Ce dispositif, autorisé par l'article 6 de la loi n°2010-769 du 9 juillet 2010, a fait l'objet d'une convention signée le 26 novembre entrele Préfet, le Procureur général, laRégion et le Département. Orange Caraïbe mettra en placeles outils techniques nécessairesau fonctionnement du dispositif.
Le fonctionnement du dispositif :Le dispositif «Femmes en très grand danger» permet à des femmes,victimes de violences, d'être dotées par les pouvoirs publics d'un téléphone portable géo-localisable, destiné àappeler les forces de l'ordre en cas de danger.
Les conditions d'attribution :La victime doit avoir déposé plainte pour violences intra familiales. Les parquets décideront de l'attribution du portableaprès avoir apprécié la gravitéde la menace et la recevabilitéde la demande.
Calendrier :Les premiers portables seront remis à compter du 1erdécembre aux femmes en trèsgrand danger . Il convient tout de même de préciser qu'il s'agit d'uneexpérimentation. Sur un autre plan, l'arsenal des luttes contre la violenceenvers les femmes se renforce. En effet, une unité fonctionnelle appelée brigade de pro tection des familles (BPF instituée au sein de chaquegroupement de gendarmeriedépartementale et comman dement de la gendarmerie. L'Appel de l'ONU «Tous unispour mettre fin à la violence à l'égard des femmes» doit être entendu et mis en pratique en Guadeloupe.