Les FPAC relancent la machine !
Les Forces Patriotiques anti colonialistes et anti-capita listes ont tenu le mercredi 28 novembre 2012 au Centre Culturel Rémy Nainsouta une conférence de presse pour relancer leurs activités dans la popu lation.Pour l'occasion, nous avons interrogé M. Luc Reinette.
Nouvelles-Etincelles : Les Guadeloupéens, sont-ils conscientsde leur réalité ?
Luc Reinette :Malheureu sement, nous avons le senti ment qu'ils ne sont pas cons cients pour l'essentiel. Nousvivons douloureusement lesactes de violence entre jeunes,entre hommes et femmes etnous ne réalisons pas que celaa une origine.Nous disons que la société esten train de se péricliter etnous ne nous questionnonspas, nous ne cherchons pas àsavoir si cela a une cause et s'ilen est ainsi, que devons-nousfaire pour changer les choses ? Je viens de dire, dans mon intervention, que durant longtemps,les gens disaient que s'il y a unchangement de statut, que ce soit l'autonomie ou l'indépendance, le pays connaîtrait unesituation incontrôlable. Eh bien,c'est aujourd'hui, dans le systè me colonial, départemental que tout va en déliquescence.
N.E : Durant plus d'une année, les FPAC ont organisé des bik a pawol dans pratiquement toutes les communes de Guadeloupe, les gens qui y participaient étaient les plus aver tis. Comment comptez-vous vous prendre pour décrocher lesgens devant leur petit écran ?
L.R : Nous faisons aussi appel à la conscience de chaque peu ple, chaque homme, chaquefemme, afin qu'ils prennentpart dans le changementd'une situation devenue inte nable. Ce qui veut dire que nous allons faire un travail dansles quartiers, dans les commu nes afin de sensibiliser notre peuple sur cette situation.Alors, c'est sûr que nous nepouvons pas aujourd'huigarantir leur participation, mais en tout cas, nous prendrons des initiatives et nousne nous arrêterons pas.Nous devons aussi chercher àpénétrer les médias pour que laquestion du devenir de nos enfants, de nos jeunes, des hommes et des femmes de notre payssoit abordée dans un autre sens.Nous avons déclaré que noussommes une alternative, cen'est pas une troisième voie,mais plutôt la seconde.La voie qui existe depuis la nuitdes temps (nanni nanangauche traditionnelle, d'unedroite traditionnelle qui nedemande que l'assimilation et lestatu quo, et bien, ça ne va pas durer. Il faut que les Guadeloupéens sachent qu'il y a une autremanière de faire.Si tout le monde ne comprend pas du premier coup, nous sommes disposés à échanger aveceux, petit à petit, pour les convaincre de la nécessité de s'engager dans le combat qui estun combat libérateur pour eux,pour nos enfants et pour la Guadeloupe.
N.E : Pensez-vous que le gou vernement français en pleinecrise mondiale est capable de porter une attention particulièr e à ce pr ojet ?
L.R : Notre position est fonda mentale ! Nous avons le sentiment et nous l'avons dit aucours de la conférence depresse, que le gouvernementfrançais est embarrassé avec sapropre situation.Nous avons rencontré depuisquelques années un grand homme, Nelson Mandela, quinous a encouragé en nous disantqu'il ne faut jamais baisser lesbras si vous êtes convaincus devotre lutte et de sa justesse.Je crois que nous sommes dans ce cas de figure, peut-être qu'au jourd'hui, la lutte n'est pas suffisamment partagée. Cependant, nous sommes per suadés malheureusement ou heureusement que c'est la seule voie possible et qu'il ne faut pas perdre espoir .