GABRIEL SERMAN N'EST PLUS

Le dimanche 4 novembre une cérémonie funèbre réunissait, au funérarium Dorocant, la famille et les amis de Gabriel Serman, décédé après une courte maladie.

D'origine modeste, Gabriel, grâce à son travail et son affabilité, s'était construit une forte et attachante personnalité. Arbitrairement licencié pour motifs politiques de la Sous- Préfecture de Pointe-à-Pitre, il a retrouvé rapidement un emploi à la toute nouvelle Caisse Générale de Sécurité Sociale où, gravissant progressivement tous les échelons, il était parvenu à occuper un poste important de cadre de l'ins- titution. À cet égard, ses diffé- rents chefs, tout comme l'ensemble du personnel, lui vouaient estime et considération. Il fut au premier rang de la phalange qui constitua le Syndicat CGT des employés de la Sécurité Sociale et participa longtemps à sa direction. Son dynamisme et sa passion à défendre les droits et intérêts des salariés l'ont rapidement propulsé à la direction de la grande centrale ouvrière devenue CGTG dans les années 60. Parallèlement à ses activités syn- dicales, il a animé avec dévoue- ment la vie de plusieurs organismes sociaux organisant les loisirs des employés ou leur prêtant assistance en cas de nécessité. Il me plait de souligner que, comme tous les travailleurs guadeloupéens conscients des causes des injustices sociales, Gabriel adhéra et milita au Parti Communiste après son licenciement par le sous-préfet René Erignac qui le soupçonnait d'avoir renseigné les communistes sur les différents complots qui se tramaient dans les locaux de l'administration sous-préfectorale. Ses nombreux amis ont tenu par leur présence, à témoigner à ses parents l'amitié qu'ils portaient au défunt. À ses enfants Fritz, Thécla, Jean- Yves et Hélène ainsi qu'à Marie- Jo, j'exprime, avec ma sympathie, mes condoléances attristées.