Vote historique à l'ONU

Après avoir échoué à devenir un État membre en 2011, la Palestine est devenue un État-observa teur non-membre de l'ONU . Dans la nuit du 30 novem-bre 2012, Ne w Y ork, 138 pays ont voté en faveur de la demande palestinienne, 9 ont voté contre (dont Israël et les États-Unis) et 41 se sont abstenus.

Ce vote intervient 65 ans après la résolution de l'ONU de 1947 sur le par tage de la Palestine entre un Étatjuif et un État arabe. «L'Assemblée générale est invitée aujour d'hui à produire un acte de nais sance de l'État de Palestine dans sa réalité» a déclaré MahmoudAbbas, le président de l'Autoritépalestinienne. Ce vote apparaît bien comme une victoire diplomatique duPrésident Mahmoud Abbas surIsraël. En choisissant la voix paci fique de l'ONU Abbas a rendu encore plus visible les agressions Israéliennes au yeux de la com munauté internationale. Et si sur le terrain la situation ne va pas vraiment changer puisquel'occupation et la colonisation continuent, elle modifie considérablement le statut de l'entité Palestinienne. Il n'est dorénavant plus question de « Territoires »occupés mais bien d'un paysoccupé reconnu par 138 Etats. Désormais l'État Palestinien peut siéger dans toutes les organisa tions de l'ONU comme l'UNICEF,l 'Organisation Mon-diale pour la Santé, le Bureau International du Travail... Membre de l'UNESCOdepuis octobre 2011, la Palestinea déjà pu protéger un certainnombre de sites. De plus, laPalestine a accès au droit et auxinstitutions internationales etpeut ainsi signer les conventionsinternationales ou saisir la CourInternationale de Justice. Si lors de son intervention devant l'ONU le Président Abbas se dit ouvert à la négo ciation avec Israël, il a fermement ajouté que son peuple ne renoncera pas à ses droits nationaux inaliénables, définispar les résolutions de l'ONU :«Nous n'accepterons rien demoins qu'un État de Palestineindépendant avec Jérusalemcomme capitale, sur tout leterritoire palestinien occupé en 1967, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l'Étatd'Israël». Mahmoud Abbas a mis la com munauté internationale devant ses responsabilités avertissant qu'elle avait devant elle la dernière chance de sauver la solu tion à deux États et que «le temps presse, la patience s'épuise et l'espoir s'amenuise». Dans le monde arabe, depuis jeudi 29 novembre, l'on célèbre le «milad daoula Palestine»: la naissance de l'État dePalestine. Et dans les rues deCisjordanie comme de Gaza,des dizaines de milliers dePalestiniens ont organisé desmanifestations de soutien au président de l'Autorité palesti nienne, Mahmoud Abbas dans une unité retrouvée.