Les maires de Guadeloupe au pied du mur

Après l'apogée de la crise financiè re qui a vu l'effondrement desgéants de la finance capitaliste, parfois organisme prêteur des collectivités locales guadeloupéennes, après levote du budget de la France, marqué parle sceau de l'austérité et qui a vu une augmentation de 5% pour le seul budget des «DOM», ce qui pourrait êtreinterprété comme une récompense pourl'élection présidentielle, après le congrèsde l'ACCDOM (Association desCommunes et des Collectivités «D'OutreMer») qui s'est clôturé à la Réunion le 17novembre 2012 par l'adoption de huit motions qui seront soumises au gouvernement, après le congrès des maires auPalais Bourbon à Paris, très prisé par nosélus, avec au programme, la journée del'Outre-Mer à la mairie de Paris avec laprésence du Président de la Républiquefrançaise qui, dans ses conclusions, rap pelait à nos élus présents que l'avenir del'Outre-Mer appartient d'abord à l'OutreMer, l'avenir s'avère plutôt incertain pour les régions concernées. Ce message, non codé du Président de la République française, signifie clairementque les relations entre la France et sescolonies ne peuvent rester en l'état, face àla crise mondialisée du capitalisme quientraîne la récession en France et enEurope, et qu'en conséquence ces pays nepourront plus assister financièrementleurs colonies. Dans son discours aux élus de l'Outre-Mer, le Président de la République française aété clair sur la volonté de la politique despays européens. Ces derniers entendentbaisser le budget européen pour les septprochaines années, ce qui va peser forte ment sur les fonds structurels de cohésion dont bénéficient les «DOM» et, bien sûr, laGuadeloupe. Malgré les promesses du Président de la République française de se battrepour garder les fonds structurels et laPolitique Agricole Commune à unniveau permettant l'investissement dans les différentes colonies de la France, il a sonné le glas de la dépen dance, le sevrage financier des élus des mamelles de la douce France.En Guadeloupe, la Chambre Régionaledes Comptes, en charge du contrôle descomptes des collectivités des Antilles et de la Guyane estime que les comptes des collectivités ne sont pas toujours sincères, qu'ils se dégradent de manière persistante, voire accrue. La Chambre Régionale des Comptes indique la forte augmentation des char ges de fonctionnement. Plus de la moitié des communes sont en insuffisance d'au tofinancement, une fois l'annualité de leur dette remboursée. Leurs ressources fragiles qui proviennent principalement de la fiscalité indirecte,l'octroi de mer notamment, restent déro gatoires donc incertaines. La Chambre Régionale des Comptes souli gne le peu de personnel qualifié du faitque les collectivités ont privilégié pendantlongtemps l'emploi précaire, ainsi que lepeu de marge d'investissement. Face à ce triste tableau, d'abord pour les Guadeloupéens, les élus qui ont pourbeaucoup failli à la mission qui leur était confiée, préférant quémander ou attendre la manne de la France, au lieu d'assu mer leur responsabilité pour le dévelop pement, sont aujourd'hui au pied du mur.Ils sont au pied du mur , avec une situation sociale et économique désastreuse. Aujourd'hui, plus que jamais, la ques tion de la responsabilité guadeloupéenne leur est posée. Nous l'avons démontré : l'assimilation a vécu ; Le temps de la politique de responsabilité est venu. Ce positionnement ne sefera pas dans le simulacre d'un Projet desociété, le silence, le chauvinisme, la visionétriquée des maires. Une autre alternative est en marche avec le rassemblement des ForcesPatriotiques Anticolonialistes et Anticapitalistes \FPAC\ autonomie en Guadeloupe.