Qui veut la tête du Président de la Chambre d'Agriculture ?

Une fois de plus, en deux ans de mandature, le Président de la Chambre d'Agriculture, M. Patrick Sellin, doit faire face à une fronde visant à l'évincer de l'institution. Pour mieux comprendre ce qui se trame, nous avons jugé nécessaire de lui donner la parole.

Nouvelles-Etincelles : Quelle est la situation de la Chambr e d'Agriculture ?

Patrick Sellin : Aujourd'hui, l'institution se porte bien, en tout cas mieux que lorsque j'ai eu à prendre la relève. Cela fait deux ans que je suis à la tête de la Chambre. Ce sont deux années d'excédents budgétaires. Nous nous sommes attachés à assainir les finances de la Chambr e d'Agriculture. Nous avons réglé des dettes pendantes. Nous nous sommes départis de certaines structures qui n'étaient pas utilisées et constituaient une charge telle que le Musée l'Herminier , à Pointe-à-Pitre, qui était à l'abandon et classé monument historique. Nous l'avons vendu au PFL (c'est un organisme qui fait l'acquisition de biens pour le compte des villes ou des Communautés d'agglomération). Nous avons aussi réduit le train de vie de la Chambre, n'en déplaise à certains. Nous nous sommes positionnés où nous n'étions plus avant notre arrivée à la dir ection de la Chambr e, en dépit de l'humeur que cela puisse procurer à certains

. Pour l'heure, nous sommes en train de relever le défi et d'aller de l'avant. Depuis notre arrivée aux affaires, le personnel se porte mieux.

N-E : Malgré tous vos efforts pour amélior er le fonctionnement de la Chambre d'Agricultur e, on dirait qu'il y a une volonté manifeste de vous évincer de la tête de l'Institution que vous présidez ?

P.S :Effectivement, mais j'ignore les motivations. Certes, j'ai beaucoup de rigueur ; je le conçois mais, la situation dans laquelle setr ouve la Chambre d'Agriculture, l'exige. L'institution a besoin de lisibilité et d'orientation. Je ne compr ends vraiment pas les visées de ceux qui fomentent des push pour m'évincer. Je crois que c'est de l'achar nement. En revanche, avec l'ensemble des partenair es, la confiance est rétablit. Nous connaissons très bien qui en est la cheville ouvrière de cette fronde contre mon équipe et moi, entouré de ses acolytes. Certains d'entr e eux font partie de mon Conseil d'administration. Quand je me suis rendu compte qu'ils n'apportaient rien d'autr e que la discor de au sein de l'équipe, j'ai dû leur retirer ma confiance. Nous avons besoin d'avancer . Certaines personnes sont venues pour s'occuper de leurs pr opr es af fair es, mais moi je suis là pour défendre l'intérêt général et non l'intérêt personnel. J'ai choisi de me mettr e au service de mon peuple pour améliorer sa vie au quotidien et je m'y attache.