Grand-Bourg Marie-Galante : Quel avenir au Kawann Beach hôtel ?

La semaine dernière,le personnel a débrayé,inquiet pour l'avenir de son emploi.

En effet le contrat du ges tionnaire a pris fin le 27 septembre 2012. Les négociations avec le Comitéde Gestion des ŒuvresSociales des Hospitaliers(CGOSH tel, n'ayant pas abouti, celui-ci a résilié le contrat de gérance,sa confiance ayant été rude ment éprouvée. L'ex-gérant refuse de quitter les lieux. Ce blocage compromet encore plus les chances de trouver une solution viable, dans l'in térêt de l'hôtel, des salariés et dutourisme marie-galantais. Deux plaintes ont été dépo sées par le CGOSH, au civil et au pénal. Cette affaire mérite quelques éclaircissements. En 2008, le Comité de Gestion des Œuvres Sociales desHospitaliers de Guadeloupe arepris l'hôtel, situé à Grand Bourg de MarieGalante. Il s'agissait là d'un hôtel construit sous le régime de la défiscalisation, et le CGOSH souhaitait soutenir une structure porteu se d'activité et sauver des emplois. Le contrat de gérance, dont les détails ont été découverts parles administrateurs, réservaitau CGOSH toutes les dépenses, investissements mais aussi subventions d'équilibre, le toutpratiquement sans moyens decontrôle sur l'utilisation desfonds… On comprend donc que l'ex gérant ne veuille pas modifierun contrat où des revenus substantiels lui étaient assurés, que l'hôtel soit ou non occupé. Il y a beaucoup à dire sur sa gestion :les comptes ne sont pas présentés validés et leur reddition n'est pas faite non plus depuis plusieurs années. Il n'y a aucune lisibilité sur sa gestion, par exemple on ne sait pas réelle ment combien de chambres sont exploitées, ni avec quelpersonnel. Il en est de mêmepour le restaurant… Les représentants des syndicats siégeant au CGOSH sou tiennent les salariés de l'hôtel dans leur volonté de sauvegarder l'emploi et la structurehôtelière. Ils sont salariés de lasociété d'exploitation dirigée par le gérant, et bien conscients que l'occupation de l'hôtel ne facilitera pas la continuation de l'entreprise etencore moins l'intervention d'un «repreneur». C'est essentiellement l'avenir des salariéset de la structure qui préoccupe les syndicats de la Santé, mais ils ne peuvent cautionnerle pillage des fonds du CGOSHet demandent qu'un nouveau contrat de gérance soit établi dans la transparence.